jeudi 31 décembre 2020

Bilan Mars 2020

Encore un mois à 6 lectures ! Ça doit être mon chiffre de prédilection en ce moment. 6 livres dont une lecture graphique pour un total de 2656 pages. Un mois pas mauvais malgré un gros flop !

J'ai d'abord lu le superbe roman graphique Moi ce que j'aime, c'est les monstres de Emil Ferris. Les dessins sont sublimes, bien que particuliers, et la technique est remarquable. J'ai été complètement séduite par cet aspect. L'intrigue est captivante et on a vraiment envie d'en découvrir plus ! L'autrice y aborde des thèmes forts à travers le regard naïf d'une enfant dans les années 60/70. J'ai été un peu frustrée à cause de mes conditions de lecture, j'aurais aimé pouvoir prendre le temps de le savourer. J'ai tout de même bien aimé même si je pense que j'aurais pu l'apprécier encore plus. 
Ma note : 17/20



J'ai ensuite continué la saga Red Queen avec le deuxième tome Glass Sword de Victoria Aveyard. Il souffre un peu de la malédiction du second tome aka le tome de transition. Il manque donc un peu d'action et met beaucoup de temps à mettre l'intrigue en place. L'action qui apparait enfin dans la seconde moitié est malheureusement un peu répétitive. Cependant les personnages secondaires sont très attachants (contrairement au personnage principal...), ils sont bien développés et nuancés. Malgré tout le roman est assez riche en émotions (grâce aux personnages secondaires) et l'intrigue reste globalement immersive. 
Ma note : 16/20



J'ai enchaîné avec un court roman jeunesse : Albin, le premier tome de la saga Poules, renards, vipères de Paul Ivoire. C'est un roman très court plutôt divertissant basé sur le fameux jeu de récréation. L'histoire raconte une belle amitié et montre qu'en dépassant les préjugés on est plus fort. C'est riche en aventure et les personnages masculins et féminins sont tout aussi forts ! Ils sont aussi très attachants, avec des faiblesses qu'ils tentent de surmonter. Ils se battent avec force pour leurs convictions et ce même face aux adultes ! Des illustrations viennent compléter l'histoire pour le plaisir de nos mirettes.
Ma note : 15/20



Je me suis ensuite tournée vers Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre. On suit deux anti-héros avec qui la vie n'est pas tendre et que la guerre a détruit. Malgré tout ils sont très émouvants, humains et authentiques. Le développement des personnages est très intéressant et j'ai aimé les voir faire face aux difficultés qu'ils rencontraient. J'ai aime les interactions entre les différents personnages. J'ai été très touchée par la fin grâce à l'attachement développé pour les personnages d'Edouard et Albert. J'ai énormément apprécié la plume de l'auteur et son aisance à manier les mots. Une bonne lecture qui sort de ma zone de confort.
Ma note : 15/20



J'ai ensuite eu mon coup de cœur du mois avec le second tome de Nevermoor :  The Calling of Morrigan Crow, The Wundersmith de Jessica Townsend. Il était encore meilleur que le premier. J'adore cette saga, elle est drôle, avec un univers très riche et elle me fait complètement rêvée. L'histoire est pleine de rebondissements et on est captivé. J'adore tous les personnages et j'adore en découvrir toujours un peu plus sur eux et leurs capacités "magiques". Le rythme est excellent, l'intrigue et les personnages tout autant. Bref un second tome parfait.
Ma note : 18/20




J'ai terminé le mois avec un bon gros flop : Am Stram Gram de M. J. Arlidge. C'était pourtant extrêmement prometteur mais la quatrième de couverture est trompeuse. Je m'attendais à un huis-clos où l'on suit les victimes, ce n'est absolument pas le cas. Le personnage principal est cliché au possible. On ne suit quasi jamais les victimes alors que c'est vraiment ça qui m'intéressait et on s'occupe des affaires (chiantes) de l'inspectrice. Je n'ai pas du tout aimé ce personnage que j'ai trouvé plat et cliché. C'était trop répétitif et restait trop en surface, rendant le tout ennuyeux au possible. Au final, il ne se passe rien du tout alors que ça aurait dû être super haletant. Grosse déception.
Ma note : 11/20



Malgré une petite note négative, c'était, somme toute, un bon mois de lecture. Pas le meilleur soit, mais vraiment loin d'être le pire !

Bilan Février 2020

Nouveau mois, nouvelles lectures, toujours au nombre de 6, avec un total de 1894 pages, avec 3 classiques, fait assez rare me concernant. Un mois avec quasiment 3 coups de cœur !

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J'ai commencé avec un classique de la littérature russe qui me faisait très envie depuis ma lecture de sa réécriture par Clémentine Beauvais, j'ai nommé : Eugène Onéguine d'Alexandre Pouchkine. J'ai trouvé ce roman tout bonnement superbe. C'est une sorte de romance en vers, extrêmement poétique et émouvante. Les descriptions sont très vives et visuelles. La romance est puissante, riche et loin d'être niaise. C'est clairement devenu mon classique doudou et je suis sûre que je le relirai dans le futur.
Ma note : 17/20



J'ai continué avec un classique renommé de l'horreur : The Haunting of Hill House de Shirley Jackson. Je n'ai pas été aussi charmée que je l'aurais souhaité mais le talent d'écrivaine de Jackson est indéniable. L'écriture est envoutante et on se retrouve aussi perdu que les personnages. On est constamment plongé dans le flou, c'est assez déroutant, on n'arrive pas à savoir si le lieu est vraiment hanté ou si les personnages sont tout simplement complètement fous. C'est un roman assez lent vraiment basé sur l'atmosphère. Certains passages font bien peur mais ils sont assez rare. Au final, j'ai plus été conquise par le talent et la créativité de Jackson que par l'histoire en elle-même, bien qu'agréable et divertissante.
Ma note : 14/20


J'ai enchainé avec mon deuxième coup de cœur de l'année, le troisième et dernier tome de ma saga chouchou La Faucheuse : Le glas de Neal Shusterman. Il conclut à merveille la série. La narration est un peu déstabilisante par rapport aux tomes précédents mais on s'y fait. J'avais hâte de savoir comment cela allait se terminer après le terrible cliffhanger du deuxième tome. J'ai adoré retrouver ces personnages chers à mon cœur et j'ai adoré détester les méchants. J'ai dévoré cette brique de 700 pages. L'auteur ponctue son récit de petits commentaires bien placé sur la politique américaine de Trump et c'est très agréable. La fin m'a surprise mais j'en suis au final très satisfaite !
Ma note : 18/20


La lecture qui a suivie était tout aussi géniale et ce n'est autre que Félines de Stéphane Servant. J'ai été complètement conquise par l'engagement féministe de ce roman adolescent. Il dénonce le fanatisme, le sectarisme, le racisme et le patriarcat grâce à la science-fiction. De nombreux autres sujets importants viennent ponctués la trame narrative principale. En plus d'être très engagé, c'est un roman très divertissant et addictif : on veut savoir comment vont s'en sortir ses filles "mutantes". Les personnages principaux adolescents sont réfléchis et les adultes ont une vraie place dans ce roman adolescent. Une lecture divertissante et qui fait grandement réagir et réfléchir à notre société actuelle. Une vraie réussite. 
Ma note : 18/20


J'ai ensuite lu mon troisième classique du mois de Février : The Turn of the Screw de Henry James. Encore un classique de l'horreur assez déroutant notamment à cause de son phrasé. Je l'ai trouvé un peu trop alambiqué et sur le long terme c'est assez pesant... Ça m'a demandé pas mal de concentration et de temps alors qu'il est très court. J'ai eu beaucoup de mal à savoir ce qui se passait et est donc beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. De plus, les personnages ne sont pas très attachants et il ne se passe pas grand chose.. C'était intéressant mais sans plus et l'écriture n'était vraiment pas agréable...
Ma note : 14/20



Enfin, j'ai lu un roman d'un de mes auteurs favoris : La Servante du Seigneur  de Jean-Louis Fournier. On retrouve la plume habituelle de l'auteur : vive, cinglante, honnête et sarcastique. C'est, comme souvent, un roman autobiographique qui, cette fois, porte sur sa fille qui a décidé de consacrer sa vie à Dieu. C'est très poignant et authentique. On alterne entre les moments très forts en émotions et les sarcasmes aiguisés de Fournier, fondement de ses œuvres. Le roman est très court et se lit donc très rapidement. Bref, encore une fois séduite par Jean-Louis Fournier. 
Ma note : 17/20



Le mois de Février était riche en lectures de qualité et je suis aussi très heureuse d'avoir découvert ces classiques. 

Bilan Janvier 2020

On se retrouve pour le bilan lecture du mois de janvier 2020. J'ai lu 6 livres dont un essai "jeunesse", soit un total de 2364 pages. Excepté une lecture, c'était un très bon mois de lecture.

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J'ai commencé l'année avec un coup de cœur : With the Fire on High de Elizabeth Acevedo. J'ai tout simplement adoré cette histoire. C'était bien écrit, riche en émotions. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Emoni, elle est très forte et décrite avec justesse. J'ai aussi grandement apprécié le thème de la cuisine qui est le fil conducteur de l'histoire d'Emoni. J'ai aussi adoré le personnage de la grand-mère qui est absolument adorable. C'était vraiment une lecture toute douce que je relirai sûrement un jour.
Ma note : 18/20



J'ai continué le mois avec une lecture que je me traînais depuis plusieurs mois sans réussir à la terminer alors que j'avais déjà bien avancé : le tome 1 de Red Rising de Pierce Brown. La première partie m'a pas mal gonflée car trop clichée à mon goût, mais une fois dans le vif de l'action (aka la deuxième partie du roman) c'était bien plus intéressant. Je n'ai pas trop adhéré au personnage principal mais les secondaires ont ravi mon cœur ! Ce premier tome reste une dystopie assez classique du début des années 2010 et qui s'appuie donc fortement sur les codes de l'époque. Autant dire que si vous avez consommé beaucoup de dystopies à cette période, il n'y aura pas de grande surprise pour vous. 
Ma note : 15/20


Puis vient l'énorme déception du mois, l'énorme flop et l'incompréhension face à sa popularité : Miséricorde, le tome 1 de la saga à succès des Enquêtes du Département V de Jussi Adler Olsen. Grosse déception car extrêmement sexiste, le traitement des personnages féminins était terrible : les femmes sont réduites à la fonction de bouts de viandes, une paire de seins et une paire de fesses, c'est tout ce dont on sait d'elles. Tous les personnages masculins jugent les personnages féminins sur leur "baisabilité" autant dire que j'ai peu apprécié cet aspect (c'est un euphémisme, évidemment). Bon, en plus j'avais deviné qui était le grand méchant à la fin du premier tiers, c'est gênant pour un policier/thriller. Je n'ai pas accroché aux personnages, et bien que l'intrigue aurait pu être haletante (sans toute cette misogynie), je ne comprends vraiment pas toute la hype autour de cette saga, somme toute problématique...
Ma note : 11/20


J'ai donc enchaîné avec une valeur sûre : le tome 2 de Cassidy Blake : Tunnel of Bones de Victoria E. Schwab. Et ça n'a pas manqué, j'ai pas un très bon moment. Je l'ai trouvé meilleur que le premier, un peu plus sombre peut-être. Les personnages évoluent grandement, c'est très agréable. J'aime toujours autant l'amitié de Cass et Jacob et j'ai adoré en apprendre plus sur ce dernier. J'ai trouvé le rythme et l'atmosphère très happants. Et j'ai surtout adoré le lieu des Catacombes qui est propice aux frissons. 
Ma note : 16/20


J'ai ensuite lu l'essai Will my cat eat my eyeballs?  de Caitlin Doughty. C'est un essai sur la mort et sur les questions un peu loufoques et naïves qu'ont les enfants. C'est très drôle et permet dédramatiser la mort. L'autrice est très drôle et sa personnalité se ressent pleinement dans son livre. C'était aussi  très intéressant et on en apprend beaucoup sur les traditions mortuaires autour du monde de manière ludique et accessible.
Ma note : 16/20



J'ai terminé le mois avec une très bonne découverte de réécriture (très librement) inspirée du conte du Petit Chaperon Rouge : The Girl in Red  de Christina Henry. C'est un roman post-apocalyptique qui se concentre sur la survie du personnage de Red. C'était très chouette d'avoir en personnage principal une nana intelligente, pleine de ressources, métisse et handicapée physique ! Une belle diversité ! J'étais un tout petit peu déçue qu'on n'en apprenne pas plus sur la maladie qui a terrassé l'humanité. C'était riche en rebondissements et plutôt bien pensé. 
Ma note : 16/20 

Et voilà la fin de ce récapitulatif de mes lectures du mois de Janvier 2020, somme toute très satisfaisant ! Il y avait manifestement un thème commun en terme de couleurs de couvertures sur ce mois-ci bien que totalement involontaire de ma part !


dimanche 20 décembre 2020

Shades of Shadows | V. E. Schwab


 Tome 2 de Shades of Magic

ATTENTION, L'ARTICLE CONTIENT DES SPOILERS DES TOMES PRÉCÉDENTS.

Résumé : 

Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le premier, gris, est le nôtre. Le second, rouge, déborde de magie. Dans le troisième, blanc, elle s'est faite rare, et dans le dernier, noir, elle a tout dévoré. Quatre mois ont passé depuis qu'un talisman maléfique est tombé entre les mains de Kell, depuis que le corps de son ennemi a été expédié dans le Londres noir en compagnie du joyau.

Lila s'en est allée. Sans mot dire, au bout de trois jours d'épreuves inimaginables, elle a abandonné là Kell, sur un quai du Londres rouge, pour partir explorer le monde. Depuis, le jeune homme est assailli de rêves menaçants, dont il ne se réveille que pour penser à elle. La capitale bouillonne de fièvre car dans quelques jours commencent les Jeux des éléments, une compétition qui réunit les meilleurs magiciens de trois royaumes voisins, souvent en guerre par le passé. En prévision de l'événement, un navire à la réputation légendaire se rapproche d'ailleurs de la cité, ramenant de vieux amis à terre. Mais pendant ce temps, un autre Londres se réveille et revient petit à petit à la vie. Or rien ne peut venir bouleverser l'équilibre de la magie : pour qu'une ville prospère, une autre doit forcément décliner…


Extrait : 

Mer Arnésienne

Delilah Bard avait le don de s’attirer des ennuis.

Mieux valait aller au-devant d’eux que se laisser surprendre – voilà ce qu’elle avait toujours pensé. Mais ce jour-là, à la dérive sur l’océan dans un canot à deux places dépourvu de rames, sans la moindre terre à l’horizon, avec pour unique ressource la corde qui lui liait les poignets, elle commençait un peu à en douter.

Par cette nuit sans lune, la mer, tout autour d’elle, reflétait à l’infini l’obscurité étoilée. Seules les ondulations de l’eau sous la coque qui tanguait permettaient de séparer le ciel de l’océan. D’ordinaire, ce miroitement incommensurable donnait à Lila l’impression de se trouver au centre exact de l’univers.

Mais ce soir-là, sur son embarcation en perdition, il lui donnait plutôt envie de hurler.

Les yeux plissés, elle observa au loin le scintillement des lanternes du navire, que leurs teintes rougeâtres distinguaient de la lumière des étoiles. Le bateau – son bateau – s’éloignait lentement mais sûrement.

Malgré la panique qui lui montait à la gorge, elle tenait bon.

Je suis Delilah Bard, voleuse, pirate et voyageuse… se répétait-elle, bien décidée à ignorer la brûlure de la cordelette sur sa peau. J’ai visité trois mondes différents et j’y ai survécu. J’ai versé du sang de rois et tenu au creux de mes paumes la magie la plus pure. Je suis plus forte que l’équipage entier d’un bateau. Je n’ai besoin de personne.

Il n’y en a pas deux comme moi !

Soudain plus confiante, elle s’adossa au bastingage de la chaloupe et contempla la vaste nuit qui s’étalait devant elle.

Ça pourrait être pire…

Juste au moment où elle se faisait cette réflexion, une vaguelette d’eau froide vint lécher ses bottes. En baissant les yeux, elle découvrit un trou dans la coque. Pas bien grand, certes, mais c’était une piètre consolation : un petit trou coulait un bateau sans la moindre difficulté – peut-être pas aussi vite, mais tout aussi efficacement.

Lila poussa un gémissement excédé et examina la corde grossière serrée autour de ses poignets. Heureusement, ces salauds lui avaient laissé les jambes libres, mais elle était engoncée dans une de ces abominables robes : volumineuses jupes vertes, étoffe vaporeuse surchargée de tulle et taille si étroite que la jeune fille parvenait à peine à respirer. Pourquoi diable les femmes s’infligeaient-elles donc une telle torture ?

Extrait du chapitre 1 : Une voleuse en haute mer, I


Mon avis : 

J'avais un peu peur de me plonger dans cette suite de saga car j'ai vraiment trainé à la lire mais, au final, comme l'intrigue du tome 1 est, en quelque sorte, résolue, je n'ai eu aucun problème à reprendre mes marques.

Je n'ai vraiment pas été déçue par ce second tome qui m'a complètement emportée dans son univers. La première partie peut sembler un peu lente mais je l'ai personnellement beaucoup appréciée. J'ai adoré prendre mon temps avec les personnages, les voir grandir, eux et leur envie (besoin ?) à demi-avouée de se revoir. J'ai particulièrement aimé suivre Lila, partie en mer sur La flèche noire, bateau du capitaine Alucard. Et j'ai adoré ce nouveau personnage ! Il est mystérieux, drôle, manipulateur... Un peu comme Lila au final. Deux personnages super badass, tourmentés et énigmatiques, comme on les aimes. La partie sur Kell et Rhy m'a un peu moins plus jusqu'à ce qu'on rentre dans le cœur de l'action. L'intrigue était un peu plus lente, moins "nouvelle" et on sentait que quelque chose de grand arriverait après ce calme plat. J'ai beaucoup plus accroché à Kell une fois qu'il était un peu plus libre, qu'il n'était plus lui (on va dire ça comme ça pour pas trop spoiler). Les (petites) parties sur Holland étaient sombres et super magnétiques, il s'en dégageait vraiment une ambiance forte et pesante de ténèbres, superbe. Bref, des personnages somme toute très attachants et intrigants dont on se fait un réel plaisir de suivre les aventures.

La seconde partie du roman était très riche en action. V. E. Schwab réussit très bien à passer d'une partie lente (mais pas ennuyante) à une partie avec milles rebondissements sans que tout s'écroule. L'action et la tension monte crescendo et le lecteur, alternant entre les points de vue des différents personnages, sait à quel point la situation devient critique. C'est très agréable à lire, on n'a pas envie de lâcher le roman avant d'avoir tourner la dernière page. 

L'Essen Tasch était une partie que j'ai trouvée très captivante, j'ai adoré voir les différentes champions s'affronter les uns et les autres avec leur magie. Les scènes de combat étaient vraiment visuelles et j'ai été complètement emportée. J'aurais aimé y assister en vrai et en prendre plein les mirettes grâce aux plus grands magiciens du monde du Londres rouge.

L'univers est toujours aussi génial. J'adore cette "superposition" des mondes avec ses différents degrés de magie. J'adore le système magique créée par l'autrice, qui est extrêmement riche (et je sens qu'on est encore loin de tout connaître). C'était très agréable de ne plus être cantonné aux Londres dans ce roman-ci mais d'explorer un plus le monde du Londres rouge et ses puissants royaumes. 

En somme, c'était un très bon tome 2 qui ouvre la voie vers un tome 3, qui promet d'être riche en rebondissements et en émotions, sans pour autant souffrir de la malédiction du tome 2 ennuyant. Tout est maitrisé : les personnages, l'univers, l'intrigue. C'est définitivement une saga intelligente et bien pensée. Foncez sans hésiter.


Ma note :

17/20


Infos complémentaires :

Genre : Fantasy, Young-Adult
Editions : Lumen
Titre original : Shades of magic, Book 2 : A Gathering of Shadows (2016)
Traduction : Sarah Dali
Date de parution : 2018
Nombre de pages : 638

dimanche 6 décembre 2020

Le Mont des Sorcières | Alex Bell

Tome 2 du Club de l'Ours Polaire

ATTENTION LA CHRONIQUE CONTIENT TRÈS CERTAINEMENT DES SPOILS


Résumé : 

Une île maudite peuplée de sorcières, de trolls et de loups damnés : la suite tant attendue du Club de l'Ours Polaire. 

Personne n'est jamais revenu vivant du Mont des Sorcières, or c'est justement là que se dirige le père de Stella... Accompagnée d'Ethan, Shay, Dragigus et de Gideon, un explorateur du Club du Chat de Jungle pas très coopératif, la jeune fille doit à tout prix lui venir en aide.


Extrait : 

Stella Floccus Pearl, assise dans le jardin sur son banc de glace préféré, poussa un soupir. L’expédition qu’elle venait de mener en compagnie de ses amis Dragigus, Shay et Ethan avait fait la une de tous les journaux et magazines d’explorateurs. Pas seulement parce que les quatre explorateurs juniors avaient été les premiers à atteindre le point le plus froid des Mondes Gelés, ou parce que Stella était la seule fille à avoir jamais été admise au Club de l’Ours Polaire, mais aussi parce que le voyage avait révélé qu’elle était une princesse.

Stella jeta un coup d’œil à la marionnette de la sorcière qu’elle avait rapportée des Mondes Gelés. Quand elle avait découvert que c’était un objet magique qui pouvait bouger et marcher tout seul, elle avait été enchantée, mais son père adoptif, Felix, avait absolument tenu à prendre le pantin et à l’enfermer dans la pièce la plus haute de l’aile est. Depuis son banc, Stella discernait tout juste le bout pointu de son chapeau qui allait et venait sous la fenêtre de la tourelle. De temps en temps, la sorcière s’arrêtait et toquait contre la vitre avec ses doigts de bois. Le bruit arrivait distinctement jusqu’à Stella dans l’air glacé et la faisait frissonner.

– Je ne vais pas la garder prisonnière éternellement, avait promis Felix. Mais on n’est jamais trop prudent. Cette marionnette ressemble trait pour trait à Jezzybella, qui a tué tes parents et fait de son mieux pour te tuer, toi aussi. J’ai entendu parler de sorcières qui fabriquaient des reproductions d’elles-mêmes et étaient capables de voir par leurs yeux. Si c’est à ça que sert cette poupée, il n’est pas question qu’elle s’approche de toi.

Stella savait que ce que disait Felix était parfaitement raisonnable. Et pourtant, tout au fond d’elle-même, elle avait la conviction qu’il se trompait. Certes, cette marionnette était une version miniature de la sorcière qui avait tué le roi et la reine des neiges, mais Stella s’était sentie irrésistiblement attirée par elle quand elle l’avait trouvée dans leur château, et cela restait le cas.

Extrait du chapitre 1


Mon avis : 

Je ne sais pas réellement pourquoi, mais je garde un souvenir absolument glaçant de la fin du premier tome avec la marionnette sorcière, j'appréhendais donc un peu de me lancer dans ce second tome, mais au final, rassurez-vous, comme c'est de la jeunesse, ce n'est pas vraiment flippant.

C'était une lecture bien divertissante dans un univers gelé qui convient parfaitement à la saison. J'aime toujours cette idée d'exploration de l'univers car les personnages découvrent tout en même temps que nous et on vit le même émerveillement et les mêmes frayeurs. J'ai adoré découvrir le village des sorcières. Je trouve que l'autrice a une imagination folle quant à son univers. Les personnages rencontrent une multitude de paysages tellement variés, c'est vraiment agréable de voyager avec eux. 

Niveau personnages, Stella est sympathique mais ce n'est clairement pas ma préférée, elle est même parfois un peu pénible dans ce tome, ce dont je n'ai pas souvenir dans le premier. Par contre, gros coup de cœur pour les personnages secondaires, ses amis, et notamment Dragigus que j'aime de tout mon être (protect him at all costs). Il est si gentil avec tout le monde, si bienveillant et clairement naïf qu'il en est drôle. J'ai aussi beaucoup aimé découvrir une nouvelle partenaire de cette équipe d'explorateurs : Cadi, apprentie chasseuse de sorcière et son fidèle compagnon Gus, le morse. J'adore qu'ils aient tous des animaux de compagnie absolument improbables dans la réalité.

Les aventures vécues par les personnages permettent d'amener de beaux messages et des réflexions intéressantes notamment pour les enfants. L'autrice aborde, entre autres, l'amitié, l'estime de soi, les valeurs morales, les conséquences des choix et des actes, les émotions, et comment tout cela nous défini d'une certaine manière.  

J'ai trouvé ce tome-ci un peu moins passionnant que le premier mais il reste tout de même très divertissant. J'ai beaucoup aimé la seconde moitié qui était plus dans l'aventure et la découverte que la première, plus basée sur la préparation de l'expédition. Il se passe énormément de choses à la fin du roman et les personnages font face à de nombreux rebondissements. Je lirai la suite des aventures de Stella et de ses amis avec plaisir.


Ma note :

15/20


Infos complémentaires :

Genre : Fantasy, Jeunesse
Editions : Gallimard Jeunesse
Titre original : The polar bear explorers club, book 2: Explorers on witch mountain (2018)
Traduction : Faustina Fiore
Date de parution : 2019
Nombre de pages : 400

We are okay | Nina Lacour



Résumé : 

You go through life thinking there’s so much you need…

Until you leave with only your phone, your wallet, and a picture of your mother.

Marin hasn’t spoken to anyone from her old life since the day she left everything behind. No one knows the truth about those final weeks. Not even her best friend, Mabel. But even thousands of miles away from the California coast, at college in New York, Marin still feels the pull of the life and tragedy she’s tried to outrun. Now, months later, alone in an emptied dorm for winter break, Marin waits. Mabel is coming to visit, and Marin will be forced to face everything that’s been left unsaid and finally confront the loneliness that has made a home in her heart.

Voici une traduction personnelle du résumé ci-dessus :

TRADUCTION A VENIR


Extrait : 

BEFORE HANNAH LEFT, she asked if I was sure I’d be okay. She had already waited an hour past when the doors were closed for winter break, until everyone but the custodians were gone. She had folded a load of laundry, written an email, searched her massive psychology textbook for answers to the final exam questions to see if she had gotten them right. She had run out of ways to fill time, so when I said, “Yes, I’ll be fine,” she had nothing left to do except try to believe me.

I helped her carry a bag downstairs. She gave me a hug, tight and official, and said, “We’ll be back from my aunt’s on the twenty-eighth. Take the train down and we’ll go to shows.”

I said yes, not knowing if I meant it. When I returned to our room, I found she’d snuck a sealed envelope onto my pillow.

And now I’m alone in the building, staring at my name written in Hannah’s pretty cursive, trying to not let this tiny object undo me.

I have a thing about envelopes, I guess. I don’t want to open it. I don’t really even want to touch it, but I keep telling myself that it will only be something nice. A Christmas card. Maybe with a special message inside, maybe with nothing but a signature. Whatever it is, it will be harmless.

The dorms are closed for the monthlong semester break, but my adviser helped me arrange to stay here. The administration wasn’t happy about it. Don’t you have any family? they kept asking. What about friends you can stay with? This is where I live now, I told them. Where I will live until I graduate. Eventually, they surrendered. A note from the Residential Services Manager appeared under my door a couple days ago, saying the groundskeeper would be here throughout the holiday, giving me his contact information. Anything at all, she wrote. Contact him if you need anything at all.

Things I need: The California sunshine. A more convincing smile.

Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :

TRADUCTION A VENIR 

Extrait du chapitre 1


Mon avis : 

Je m'attendais à aimer un peu plus ce roman mais étant donné que c'est du contemporain et que c'est généralement pas du tout ma tasse de thé, on va dire que c'est déjà pas mal. 

J'ai eu quelques impressions de longueurs et j'avais un peu de mal à voir où l'intrigue allait nous mener. Je dirais que c'est un roman assez contemplatif car il n'y pas vraiment d'actions, on est très centré sur les pensées et les sentiments plutôt noirs du personnage principal, Marin. J'ai plutôt aimé l'ambiance créé par les sentiments de cette fille qui a clairement vécu quelque chose qui l'a complètement chamboulée et qui l'a poussée à rompre tout lien avec sa vie avant l'université. 

C'est définitivement un roman triste et pesant car on aborde les thématiques du deuil et des mensonges. J'ai été très surprise par les révélations et j'ai constamment eu peur qu'il y ait quelque chose d'encore plus dur et perturbant nous attendant au tournant. C'est sombre mais c'est important et c'est bien traité. 

Je n'ai malheureusement pas vraiment réussi à m'attacher pleinement aux personnages, malgré le fait qu'ils m'aient semblé être bien construits et pas dénués de travail. 

A contrario, j'ai beaucoup apprécié que l'autrice apporte de la diversité : certains personnages font partie de la communauté LGBTQ+, tout comme l'autrice ! C'est donc un roman ownvoice, et ça c'est toujours chouette !

J'ai adoré la fin. J'ai versé ma petite larme parce que, vraiment, beaucoup trop d'émotions. Et après un roman globalement sombre, dur, et qui prend tout de même un peu aux tripes, une telle fin c'est une vraie bouffée d'amour et d'espoir. 

J'ai bien aimé la prose de l'autrice, que j'ai trouvé très poétique. L'autrice a vraiment su créer une ambiance qui colle avec le moral de son personnage principal. 

Au final, je pense que le genre principal de ce livre n'est tout simplement pas fait pour moi, mais je suis certaine qu'il saura tout de même ravir un public plus "contemporary-friendly'. 


Ma note :

15/20


Infos complémentaires :

Genre : Contemporain, Young Adult
Editions : Dutton
Date de parution : 2017
Nombre de pages : 240

Une version française existe aux éditions Hugo & Cie (New way), traduite par Pauline Vidal, sous le titre Tout va bien (2020).

Swimming Lessons: Poems | Lili Reinhart



Résumé : 

Swimming Lessons explores the euphoric beginnings of young love, battling anxiety and depression in the face of fame, and the inevitable heartbreak that stems from passion. Relatable yet deeply intimate, provocative yet comforting, bite-sized yet profound, Lili's poems reflect her trademark honesty and unique perspective. Accompanied by striking and evocative illustrations, Swimming Lessons reveals the depths of female experience, and is the work of a storyteller who is coming into her own.

Voici une traduction personnelle du résumé ci-dessus :

Swimming Lessons explore les débuts euphoriques de l’amour de jeunesse, combattant l’anxiété et la dépression face à la célébrité, et l’inévitable chagrin l’amour qui découle de la passion. Les poèmes de Lili, auxquels on peut s’identifier, sont pourtant très intimes, provocants mais réconfortants, courts mais profonds. Ils reflètent son honnêteté caractéristique et son point de vue unique. Accompagnés d’illustrations percutantes et évocatrices, Swimming Lessons révèle l’intensité de l’expérience féminine et est l’histoire d’une écrivaine qui s’affirme.


Extrait : 


I can’t seem to write
perfect words
or make them flow as
they should.
They don’t sound
particularly profound.
I can’t paint you
pretty pictures
or blend colors like
other artists do.
My watercolors don’t
bleed beautifully.
But I can say I love you
in as many languages
as you need me to.
I can be fluent in
loving you.



Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :

Je suis incapable d’écrire
des mots parfaits
ou de les rendre fluides comme
elles devraient l’être.
Ils n’ont pas l’air
particulièrement profonds.
Je n’arrive pas à te peindre
de belles images
ou a mélanger les couleurs
comme le font les autres artistes.
Mes aquarelles ne
déteignent pas joliment.
Mais je peux dire je t’aime
dans autant de langues
que tu le veux
Je peux parler couramment
le langage de l’amour.



Extrait de Swimming Lessons: Poems.


Mon avis : 

Je n'en attendais pas forcément beaucoup car pas une fan inconditionnelle de Lili Reinhart mais qu'est-ce que j'ai été déçue... Soit je suis totalement passée à côté soit c'est objectivement pas terrible. 

Je n'ai été touchée par aucun poème, les thèmes abordés me sont totalement passés au-dessus de la tête et on ne peut pas ignorer les liens entre les poèmes et la vie amoureuse de Lili Reinhart avec Cole Sprouse. Et au final, ce contexte était plutôt lourd, car pas totalement assumé, on dit les choses sans vouloir les dire mais pas de manière très fine... J'ai trouvé ça niais, sans saveur, sans émotion. Aucune poésie, juste des mots posés là, comme ils le seraient dans un journal intime.

Au-delà de la poésie en tant que telle, la mise en page m'a gênée. À chaque fin de poème, on a le droit à un sorte de logo signature de Lili Reinhart pour bien nous montrer que c'est elle qui l'a écrit... Bon alors déjà c'est écrit en gros sur la couverture, c'était peut-être pas la peine de le mettre partout. Mais, ça ne s'arrête pas là malheureusement car ce logo est d'un rouge qui ne passe pas inaperçu. L'œil est constamment attiré par ce logo qui franchement ne sert à rien, et c'est très usant à la longue. Les illustrations ne m'ont pas emballées n'ont plus. Elles sont bien exécutées mais, comme les poèmes, m'ont totalement laissée de marbre, elles sont plates et impersonnelles au possible. J'ai l'impression que c'est le genre d'illustrations qu'on retrouverait sur des flyers, pas dans un recueil de poésie...

Je n'ai rien ressenti hormis de l'ennui d'un bout à l'autre du recueil. Et c'est dommage car s'il y a bien un genre capable d'émouvoir par les sons et la puissance de ses mots, c'est bien la poésie. Gros flop ! 


Ma note :

10/20


Infos complémentaires :

Genre : Poésie
Editions : HarperCollins
Date de parution : 2020
Nombre de pages : 229

Une version française existe aux éditions Michel Lafon, traduite par Maud Desurvire, sous le titre La tête hors de l'eau (2020).

Home Body | Rupi Kaur

 

Résumé : 

rupi kaur constantly embraces growth, and in home body, she walks readers through a reflective and intimate journey visiting the past, the present, and the potential of the self. home body is a collection of raw, honest conversations with oneself - reminding readers to fill up on love, acceptance, community, family, and embrace change. illustrated by the author, themes of nature and nurture, light and dark, rest here.

i dive into the well of my body
and end up in another world
everything i need
already exists in me
there’s no need
to look anywhere else

- home

Voici une traduction personnelle du résumé ci-dessus :

Rupi Kaur embrasse constamment le développement de soi, et dans Home Body, elle guide les lecteurs à travers un voyage intime et tourné vers soi, visitant le passé, le présent et le potentiel du soi. Home Body est un recueil de conversations crues et honnêtes avec soi-même, rappelant aux lecteurs de faire le plein d’amour, d’acceptation, de communauté, de famille et d’embrasser le changement. Illustrés par l’autrice elle-même, les thèmes de l’inné et de l’acquis, de la lumière et des ténèbres, sont abordés dans ce recueil.


je plonge dans le puits de mon corps
et me retrouve dans un autre monde
tout ce dont j’ai besoin
existe déjà en moi
il n’y a pas besoin
de chercher ailleurs

- chez soi



Extrait : 


i’m in the darkest room of my life


maybe i walked out of the womb with it
is it possible to be born
with such a melancholy spirit
maybe it met me at the airport
slid into my passport
and remained with me
long after we landed in
a country that did not want us
maybe it was on my father’s face
when he met us in baggage claim
and i had no idea who he was
maybe the rapist left it behind
or was it that criminal i called a boyfriend
maybe he beat it into me
maybe i met the one
and lost him
maybe it was the love
of my life’s parting gift
or maybe
it was all of those things at once

- where the depression came from

Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :

je suis dans la la pièce la plus sombre de ma vie



peut-être suis-je venue au monde avec
est-ce possible de naître
avec une âme si mélancolique
peut-être m’a-t-elle croisée à l’aéroport
s’est glissée dans mon passeport
et est restée avec moi
bien après que nous ayons atterri
dans un pays qui ne voulait pas de nous
peut-être était-ce sur le visage de mon père
quand il nous retrouvé à la réception des bagages
et que je n’avais aucune idée de qui il était
peut-être le violeur l’a-t-il laissé derrière lui
ou bien était-ce ce criminel que j’appelais petit-ami
peut-être m’a-t-il tabassée avec
peut-être avais-je trouvé l’élu de mon cœur 
et l’ai perdu
peut-être était-ce le cadeau
d’adieu de l’amour de ma vie
ou peut-être
est-ce toutes ces choses à la fois

- d’où vient la dépression

Extrait de Mind (l'esprit)


Mon avis : 

Véritable coup de cœur pour le dernier recueil de poésie de Rupi Kaur ! Son deuxième ne m'avait pas vraiment convaincu mais celui-ci m'a complètement conquise ! Je crois d'ailleurs que c'est mon préféré des trois !

Je l'ai trouvé extrêmement poignant et très percutant ! L'autrice aborde de nombreux thèmes très importants, certes difficiles, mais surtout forts, comme la dépression, l'anxiété, les traumatismes sexuels. Elle touche aussi aux thèmes de l'amitié, de la productivité, le féminisme, la représentation qu'on a de soi et surtout l'espoir de la "guérison". 

Une phrase qui résume bien ce recueil pour moi, c'est : "treating yourself with the respect you deserve" (prends soin de toi avec le respect que tu mérites). Grosso modo, pour moi, elle dit des choses qu'on a besoin d'entendre, qui font grandir et réfléchir ! Je pense que cela touchera probablement plus les jeunes femmes en quête d'elles-mêmes et d'affirmation de leurs personnes.

J'ai été très touchée et, de manière générale, la collection a beaucoup résonné en moi. C'est cru, authentique et honnête ce qui rend les poèmes percutants et émouvants.

C'est toujours trop court à mon goût et j'en veux toujours plus ! Ca peut donner l'impression d'une poésie à la tumblr mais je n'ai pas eu ce sentiment personnellement. L'avantage, c'est que c'est une poésie très abordable car d'un style relativement simple, mais pas de manière négative. Ca permet d'accéder au sens facilement et de se l'approprier !

Je pense que c'est le genre de recueils que je relirai avec plaisir dans le futur et que je conseillerai à mes amis et à mon entourage. Bref, vraiment un très bon recueil de poésie, très "empouvoirant", ça fait beaucoup de bien !


Ma note :

18/20


Infos complémentaires :

Genre : Poésie
Editions : Andrews McMeel Publishing
Date de parution : 2020
Nombre de pages : 192

Total Recall et autres récits | Philip K. Dick

 


Résumé : 


Douglas Quail rêve depuis toujours d'aller sur Mars, mais la planète rouge est réservée aux agents du gouvernement et aux personnalités haut placées. Il lui reste toutefois la possibilité de s'acheter des souvenirs. Et pourquoi pas celui d'être allé en visite sur Mars ? Ce ne serait pas la réalité, certes... mais qui sait ?

Le recueil contient les nouvelles suivantes : 
  • Rapport minoritaire (The minority report)
  • Un jeu guerrier (War game)
  • Ce que disent les morts (What the dead men say)
  • Ah, être un Gélate... (Oh, to be a Blobel!)
  • Souvenirs à vendre (We can remember it for you wholesale)
  • La foi de nos pères (Faith of our fathers)
  • La fourmi électrique (The electric ant)
  • Nouveau modèle (Second variety)
  • L'imposteur (Impostor)


Extrait : 


Lorsque Anderton vit le jeune homme, sa première pensée fut : Je deviens chauve. Chauve, gros et vieux. Mais il ne le dit pas à haute voix. Au lieu de cela, il repoussa son fauteuil, se mit sur pied et fit résolument le tour de son bureau, le bras tendu avec une certaine raideur. Souriant avec une affabilité forcée, il serra la main du jeune homme.
"Witwer ? s'enquit-il en parvenant à introduire une semblant d'aménité dans sa voix.
_ C'est cela, répondit l'autre. Mais pour vous, bien entendu, ce sera Ed. Du moins si vous partagez mon peu de goût pour le formalisme superflu." À son air sûr de lui, on voyait bien que le jeune homme blond considérait la question comme réglée. Ils s'appelleraient donc par leurs prénoms; entre eux, la coopération serait amicale dès le début.
"Vous n'avez pas eu trop de mal à trouver le bâtiment ?" interrogea Anderton en restant sus ses gardes, bien décidé à ne tenir aucun compte de cette entrée en matière par trop familière. Bon sang, il fallait qu'il s'accroche à quelque chose ! La panique l'effleura et il se mit à transpirer. Witwer arpentait le bureau comme si c'était déjà le sien... comme pour voir si ses dimensions lui convenaient. Ne pouvait-il attendre un ou deux jours... un laps de temps décent ?
"Aucun mal", répondit Witwer, guilleret, les mains dans les poches. Il examina avidement les dossiers volumineux qui tapissaient les murs. 
"Je n'arrive pas chez vous comme ça, à l'aveuglette, vous savez. J'ai quelques idées personnelles sur la façon dont fonctionne Précrime."
Anderton alluma sa pipe d'une main mal assurée.
"Et comment fonctionne donc Précrime ? J'aimerais bien le savoir.
_ Pas mal du tout, dit Witwer. Et même fort bien, en fait."

Extrait de la nouvelle "Rapport minoritaire"


Mon avis : 

AVIS A VENIR

Ma note :

17/20


Infos complémentaires :

Genre : Science-Fiction, Nouvelles
Editions : Folio SF
Titre original : We can remember it for you wholesale
Traduction : Hélène Collon (révision et harmonisation)
Date de parution : 2012
Nombre de pages : 432