dimanche 23 août 2020

Moi, ce que j'aime, c'est les monstres | Emil Ferris

 Tome 1 de Moi, ce que j'aime, c'est les monstres


Résumé : 

Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle dans le cœur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s'embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant. Dans cette œuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak.


Extrait : 

Pour voir quelques extraits, je vous invite à aller fouiner sur la page amazon du livre (ou sur google images) car blogger massacre la qualité et c'est illisible et, vraiment, ça ne rend pas justice à l'oeuvre !


Mon avis : 

Tout d'abord, juste d'un point de vue esthétique : les dessins sont d'un beauté, d'une technicité et d'une précision incroyable ! J'ai vraiment été scotchée à chaque page par tous les dessins ! Bluffant ! Par contre, je ne suis pas sûre qu'ils plaisent à tout le monde car ils sont tout de même un peu particulier et flirte avec le gore des magazines des années 60/70.

Mais ce roman graphique n'est pas simplement beau, il aussi captivant grâce à une intrigue riche et puissante entre enquête policière et plongée dans les secrets de famille. L'autrice aborde des thèmes forts comme le racisme, le deuil, l'homosexualité ou encore la prostitution, en filigrane de l'enquête et à travers les yeux d'une enfant, ce qui rend le tout encore plus intéressant. 

La fin donne extrêmement envie de connaître la suite de l'histoire et de continuer à découvrir tous les secrets qui entourent la famille de Karen. 

Je pense que c'est un livre à savourer, pour lequel il faut réellement prendre le temps et malheureusement pour moi, j'ai dû le lire très rapidement pour les cours afin de le passer à un camarade et cela a réellement altéré mon plaisir de lecture (car c'est quand même une belle briquette pour du graphique).

J'ai cependant eu la chance de rencontrer Jean-Charles Khalifa, le traducteur de ce roman graphique et cela a été très enrichissant ! On ne s'en rend pas compte mais cette oeuvre est un véritable challenge de traduction de par son style (sans compter son format qui est, par définition, déjà exigeant).

En bref, un très bon roman graphique avec une intrigue puissante et divertissante parsemée de zones d'ombres qu'on espère découvrir dans le second tome !


Ma note :

17/20


Infos complémentaires :

Genre : Roman graphique 
Editions : Monsieur Toussaint Louverture
Traduction : Jean-Charles Khalifa
Date de parution : 2018
Nombre de pages : 416

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