samedi 28 mars 2020

Eugène Onéguine | Alexandre Pouchkine



Résumé : 


Ce célèbre roman de la littérature russe, qui a produit un chef-d'oeuvre de l'opéra, était d'abord un poème, en strophes rimées. L'auteur y a mis sa vie - et sa mort. 
L'héroïne, Tatiana, tombe amoureuse d'un héros byronien, qui tue en duel le fiancé de la sœur de celle-ci. Les années passent. Onéguine revient, découvre qu'il aime passionnément Tatiana, maintenant mariée ; elle l'aime aussi ; que choisira-t-elle ? "Et le bonheur était si proche, si possible", chante Pouchkine.
Un jeune homme qui s'ennuie, la plus touchante des jeunes filles, un poète de dix-sept ans, un vieux mari, des créatures de rêves. C'est le roman des rencontres manquées, des amours perdues, des remords sanglants. C'est aussi, comme dit Nabokov, "une des œuvres les plus brillantes jamais composées, un classique international aussi grand que Hamlet ou Moby Dick".


Extrait : 


1.
"Mon oncle a d'excellents principes
Depuis qu'il se sent mal en point, 
Il exige qu'on le respecte.
L'idée est bonne, assurément !
Et l'exemple sera suivi.
Mais, Seigneur Dieu, quelle corvée !
Rester au chevet d'un malade
Nuit et jour sans pouvoir bouger !
Et quelle vile hypocrisie !
On fait risette à un mourant,
On redresse ses oreillers,
On arbore un air lamentable
Pour lui apporter sa potion ; 
Et l'on pense : qu'il aille au diable !"

2.
Voilà ce que, courant la poste,
Ruminait un jeune vaurien.
Que l'auguste vouloir de Zeus
Faisait seul héritier des siens.
Rouslan et Ludmilla vous plurent ?
Souffrez, très chers, que, sur-le-champs,
Le héros de ce mien roman
Vous soit présenté sans préface :
C'est mon bon ami Onéguine,
Né sur les bords de la Néva,
Lieux qui vous ont vu naître aussi
Et resplendir, mon cher lecteur.
En mon temps, j'y ai séjourné,
Mais le Nord nuit à ma santé.

3. 
Ayant servi fort noblement,
Son père y subsistait de dettes ; 
Il donnait trois bals chaque année
Et mangea enfin tout son bien.
Le destin protégeait Eugène.
Une "Madame" le choya ;
Puis un "Monsieur" la remplaça.
L'enfant était vif, mais gentil.
"Monsieur l'Abbé", un Français pauvre,
Ne voulant pas le fatiguer,
L'instruisait sur un ton plaisant, 
Ne lui faisait pas de morale,
Souffrait sans gronder ses sottises
Et le menait se promener.

Extrait du Chapitre Premier


Mon avis : 

Décidément, en ce début d'année, je sors de ma zone de confort ! Ce classique me tentait depuis deux ou trois ans déjà et j'ai eu la joie de le recevoir à Noël. J'avais lu la réécriture qu'en avait fait Clémentine Beauvais dans son roman Songe à la douceur, l'histoire m'ayant vraiment plu, je me devais de me tourner vers l'original. Et je ne suis absolument pas déçue !

C'était une magnifique lecture ! J'ai déjà envie de la relire, c'est pour dire !

J'ai trouvé le texte très poétique et sans que j'arrive précisément à mettre un nom dessus, il dégage quelque chose de très puissant, de très enveloppant. C'est un roman très visuel, j'en ai encore des visions très nettes dans la tête. 

Ça se lit extrêmement vite étant donné le format. J'imagine qu'il peut d'ailleurs en intimider quelques uns mais il faut simplement se laisser porter par l'histoire et les pages défilent alors à une vitesse folle.

J'ai beau ne pas être trop fan de romance, celle-ci m'a littéralement happée (probablement dû au fait qu'il n'y a rien de niais qui me fait lever les yeux toutes les cinq minutes !).

Je ne sais pas trop quoi dire pour vous convaincre de le lire mais c'est juste un chef-d'oeuvre et on comprend sans mal qu'il porte le beau nom de "classique". C'est juste magnifique, poétique et... et puissant. Lisez-le, je sais pas quoi vous dire d'autre...


Ma note :

17/20


Infos complémentaires :

Genre : Classique
Editions : Folio (Classique)
Traduction : Jean-Louis Backès
Date de parution : 2014 (1ere VO : 1833)
Nombre de pages : 336

The girl in red | Christina Henry


Résumé : 

It's not safe for anyone alone in the woods. There are predators that come out at night: critters and coyotes, snakes and wolves. But the woman in the red jacket has no choice. Not since the Crisis came, decimated the population, and sent those who survived fleeing into quarantine camps that serve as breeding grounds for death, destruction, and disease. She is just a woman trying not to get killed in a world that doesn't look anything like the one she grew up in, the one that was perfectly sane and normal and boring until three months ago.

There are worse threats in the woods than the things that stalk their prey at night. Sometimes, there are men. Men with dark desires, weak wills, and evil intents. Men in uniform with classified information, deadly secrets, and unforgiving orders. And sometimes, just sometimes, there's something worse than all of the horrible people and vicious beasts combined.

Red doesn't like to think of herself as a killer, but she isn't about to let herself get eaten up just because she is a woman alone in the woods...

Voici une traduction personnelle du résumé ci-dessus :

Ce n’est sûr pour personne d’être seul dans les bois. Il y a des prédateurs qui sortent la nuit : créatures et coyotes, serpents et loups. Mais la femme à la veste rouge n’a pas le choix. Pas depuis que la Crise est arrivée, a décimé la population et a forcé ceux qui ont survécu à fuir dans des camps de quarantaine qui servent de lieux de reproduction à la mort, à la destruction et à la maladie. C’est juste une femme qui essaye de ne pas se faire tuer dans un monde qui ne ressemble en rien à celui dans lequel elle a grandit, celui qui était parfaitement sain et normal et ennuyeux jusqu’à il y a trois mois de cela.


Il y a des menaces bien pires dans les bois que les choses qui traquent leur proie la nuit. Parfois, il y a des hommes. Des hommes aux désirs sombres, aux faibles volontés et aux mauvaises intentions. Des hommes en uniforme aux informations classifiés, aux secrets mortels et aux ordres impardonnables. Et parfois, seulement parfois, il y a quelque chose de pire que tous les gens affreux et les bêtes vicieuses combinés.

Red n’aime pas se considérer comme une tueuse, mais elle n’est pas prête à se laisser dévorer sous prétexte qu’elle est une femme seule dans les bois...


Extrait : 

Somewhere in an American forest

The fellow across the fire gave Red the once-over, from the wild corkscrews of her hair peeking out from under her red hood to the small hand axe that rested on the ground beside her. His eyes darted from the dried blood on the blade—just a shadow in the firelight—to the backpack of supplies next to it and back to her face, which she made as bland as rice pudding.
Red knew very well what he was thinking, what he thought he would be able to do to her. Men like him were everywhere, before and after the world fell apart, and it didn’t take any great perception to see what was in their eyes. No doubt he’d raped and murdered and thieved plenty since the Crisis (she always thought of it that way, with a capital letter) began. He’d hurt those he thought were weak or that he took by surprise, and he’d survived because of it.
Lots of people thought that because she was a woman with a prosthetic leg it would be easy to take advantage of her—that she would be slow, or incapable. Lots of people found out they were wrong. Someone had found out just a short while before—hence the still-bloody axe that kept drawing the attention of the stranger who’d come to her fire without invitation.
She should have cleaned the blade, though not because she was worried about scaring him. She should have done it because it was her only defense besides her brain, and she ought to take better care of it.
He’d swaggered out of the trees and into the clearing, all “hey-little-lady-don’t-you-want-some-company.” He had remarked on the cold night and how nice her fire looked. His hair was bristle-brush stiff and close to the scalp, like he’d shaved it to the skin once, but it was growing out now. Had he shaved it because he’d been a soldier? If he had been, he was likely a deserter now. He was skinny in a ropy muscled way, and put her in mind of a coyote. A hungry coyote.
He didn’t look sick; that was the main thing. Of course nobody looked sick when they first caught it, but pretty soon after they would be coughing and their eyes would be red from all the burst blood vessels and a few days after the Cough started, well . . . it was deceptively mild at first, that cough, just a dry throat that didn’t seem to go away and then it suddenly was much more, a mild skirmish that turned into a world war without your noticing.
It didn’t escape Red’s notice that underneath his raggedy field coat there was a bulge at his hip. She wondered, in a vaguely interested sort of way, if he actually knew how to use the gun or if he just enjoyed pretending he was a man while flashing it around.
She waited. She wasn’t under any obligation to be polite to someone who thought she was his next victim. He hadn’t introduced himself, although he had put his hands near the fire she’d so painstakingly built.
“Are you . . . ?” he began, his eyes darting over her again. His gaze paused for a moment when he saw the gleam of metal at her left ankle, visible just beneath the roll of her pants.
“Am I what?” she asked. Her tone did not encourage further conversation.
He hesitated, seemingly thinking better of it, then gestured at his face. “Your eyes are light, but your skin is brown. You look like you’re half-and-half.”
She gave him her blandest glance yet, her face no more expressive than a slice of Wonder Bread.
“Half-and-half?” she said, pretending not to understand.
Red had that indeterminate mixed-race look that made white people nervous, because they didn’t know what box to put her in. She might be half African or Middle Eastern. She might be a Latina or maybe she was just a really dark Italian. Her eyes were an inheritance from her father, a kind of greenish blue, and that always caused further confusion.

Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :

Quelque part dans une forêt américaine

Le type de l’autre côté du feu jette un rapide coup d’oeil à Red, de ses cheveux fous en tire-bouchon qui dépassent de sa capuche rouge à la petite hache posée sur le sol à côté d’elle. Les yeux du type passe du sang séché sur la lame, juste une ombre à la lumière des flammes, au sac de provisions à côté et revient sur son visage, qu’elle rend aussi insipide que du riz au lait.
Red savait parfaitement ce qu’il pensait, ce qu’il croyait pouvoir lui faire. Des hommes comme lui, il y en avait partout, avant et après que le monde se soit effondré, et on n’avait pas besoin d’être d’une grande perspicacité pour voir ce qu’il y avait dans leurs yeux. Pas de doute sur le fait qu’il avait violé, tué et volé de nombreuses fois depuis la Crise (elle y pensait toujours de cette manière : avec une majuscule) avait commencé. Il avait blessé ceux qu’il pensait faibles ou qu’il avait pris par surprise et il avait survécu pour cette raison.
Beaucoup de personnes pensaient que, parce qu’elle était une femme avec une prothèse de jambe, ce serait facile de profiter d’elle : qu’elle serait lente ou incompétente. Beaucoup de personnes avaient découvert qu’ils avaient tort. Quelqu’un venait de le découvrir il y a peu, d’où la hache encore ensanglantée qui attirait sans cesse l’attention de l’étranger qui était venu s’installer à son feu sans invitation. 
Elle aurait dû nettoyer la lame, mais pas parce qu’elle avait peur de l’effrayer. Elle aurait dû le faire car c’était son seul moyen de défense, excepté son cerveau, et elle se devait d’en prendre davantage soin.
Il était sorti des arbres et était entré dans la clairière en roulant des mécaniques, tout en « hé ma petite dame tu veux pas un peu de compagnie? » Il avait fait une remarque sur la nuit froide et sur à quel point le feu avait l’air agréable. Ses cheveux étaient raides comme des poils de brosse et coupé à ras, comme s’il s’était rasé à blanc une fois, mais que, maintenant, ça repoussait. Les avait-il rasés parce qu’il était un soldat ? Si c’était le cas, il était très certainement un déserteur à présent. Il était maigre, musclé d’une façon pas terrible et cela lui faisait penser à un coyote. Un coyote affamé.
Il n’avait pas l’air malade, c’était le principal. Bien sûr, personne n’avait l’air malade quand on venait de l’attraper, mais très peu de temps après on toussait et nos yeux devenaient rouge à cause de tous ces vaisseaux sanguins éclatés et quelques jours plus tard, la Toux commençai, enfin… elle paraissait étonnamment bénigne au début, cette toux, juste une gorge sèche qui ne semblait pas disparaître et puis, soudainement, c’était bien plus : une légère escarmouche qui tournait à la guerre mondiale sans que vous vous en aperceviez. Cela n’avait pas échappé à Red que sous son manteau en lambeaux, il avait un renflement à la taille. Elle se demandait, d’une manière vaguement intéressée, s’il savait vraiment se servir du flingue ou s’il aimait simplement faire semblant d’être un homme en le montrant.
Elle attendit. Elle n’était nullement obligée d’être polie avec quelqu’un qui pensait qu’elle était sa prochaine victime. Il ne s’était pas présenté, même s’il avait approché ses mains du feu qu’elle avait si minutieusement fait.
« T’es… ? » commença-t-il, ses yeux la fixant à nouveau. Son regard s’arrêta un moment quand il aperçu la réflexion du métal à côté de la cheville gauche de Red, visible juste sous l’ourlet de son pantalon.

« Je suis quoi ? » demanda-t-elle. Le ton qu’elle employa n’encourageait pas à poursuivre la discussion.
Il hésita, semblant mieux y réfléchir et fit un geste en direction de son visage. « Tes yeux sont clairs mais ta peau est brune. T’as l’air d’être moitié-moitié. »

Elle lui lança son regard le plus insipide, le visage pas plus expressif qu’une tranche de pain de mie.
« Moitié-moitié ? » dit-elle faisant mine de ne pas comprendre.

Red avait cet air imprécis de métisse qui rendait les blancs nerveux car ils ne savaient pas dans quelle case la mettre. Elle pouvait être moitié d’Afrique ou du Moyen-Orient. Elle pouvait être latino ou peut-être simplement une italienne très bronzée. Ses yeux lui venaient de son père, un doux bleu-vert et ça causait toujours plus de confusion.

Extrait de The taste of fears (Le goût de la peur)


Mon avis : 

Ce roman est supposé être une réécriture du conte du Petit Chaperon Rouge... Hormis le fait que le personnage rouge porte une veste rouge et qu'elle va chez sa grand-mère, on est assez loin du Petit Chaperon Rouge, mais peu importe. 

Si l'on oublie l'aspect réécriture de conte, ce livre est un chouette roman post-apocalyptique où notre héroïne tente de survivre en évitant la mystérieuse maladie et les hommes, ou les loups comme elle aime les appeler. 

Le roman alterne entre des morceaux du passé, début de l'apocalypse et des instants du voyage de Red vers la maison de sa grand-mère. L'histoire est assez riche en rebondissements et on découvre au fur et à mesure les conditions et les raisons de son voyage. C'est vraiment un roman qui se concentre sur la survie d'un individu et certains passages sont assez haletants !

Red est passionnée de récits post-apocalyptiques et c'est assez marrant de la voir au fil des pages faire des réflexions sur certains comportements "débiles" qu'elle tente à tout prix d'éviter. Ces connaissances font d'elle une sorte de "pro" mais cela ne va pas l'empêcher d'en baver ! C'est aussi plutôt chouette en terme de représentation : Red a une prothèse à une jambe, est métisse et c'est une femme forte et intelligente ! Elle a l'air faible à cause de sa prothèse mais elle n'hésitera pas à vous massacrer si vous la menacer !

J'ai été un peu frustrée par la fin parce que je voulais en savoir plus sur les origines de la maladie, mais malheureusement on n'a pas accès à toutes ces informations... Et c'est bien dommage, parce que l'autrice propose quelques pistes mais aucune n'est exploitée...

J'ai commencé le livre en audiobook et franchement c'était très plaisant puis, arrivée à 20% je suis passée à la version papier. Je trouve que la version audio est une excellente façon de s'immerger pleinement dans l'univers et l'ambiance post-apo (en plus la lectrice est super).


Ma note :

16/20


Infos complémentaires :

Genre : Horreur, Fantasy
Editions : Berkley Books
Date de parution : 2019
Nombre de pages : 304

mercredi 25 mars 2020

Will my cat eat my eyeballs | Caitlin Doughty


Big Questions from Tiny Mortals about Death

Résumé : 

Best-selling author and mortician Caitlin Doughty answers real questions from kids about death, dead bodies, and decomposition.

Every day, funeral director Caitlin Doughty receives dozens of questions about death. What would happen to an astronaut’s body if it were pushed out of a space shuttle? Do people poop when they die? Can Grandma have a Viking funeral?

In Will My Cat Eat My Eyeballs?, Doughty blends her mortician’s knowledge of the body and the intriguing history behind common misconceptions about corpses to offer factual, hilarious, and candid answers to thirty-five distinctive questions posed by her youngest fans. In her inimitable voice, Doughty details lore and science of what happens to, and inside, our bodies after we die. Why do corpses groan? What causes bodies to turn colors during decomposition? And why do hair and nails appear longer after death? Readers will learn the best soil for mummifying your body, whether you can preserve your best friend’s skull as a keepsake, and what happens when you die on a plane. Beautifully illustrated by Dianné Ruz, Will My Cat Eat My Eyeballs? shows us that death is science and art, and only by asking questions can we begin to embrace it.

Voici une traduction personnelle du résumé ci-dessus :

L’autrice de best-sellers et directrice de pompes funèbres, Caitlin Doughty répond aux vraies questions que se posent les enfants sur la mort, les cadavres et la décomposition.


Tous les jours, Caitlin Doughty, directrice de pompes funèbres reçoit des dizaines de questions sur la mort. Qu’arriverait-il au corps d’un astronaute s’il était expulsé de la navette spatiale ? Est-ce que les gens font caca une fois mort ? Est-ce que Mamie peut avoir des obsèques viking ?

Dans Will my cat eat my eyeballs ? ("Est-ce que mon chat me mangera les yeux ?"), Doughtly mélange ses connaissances de croque-mort sur le corps et l’intrigante histoire derrière les fausses idées les plus répandues sur les cadavres afin d’offrir des réponses factuelles, hilarantes et sincères à trente-cinq questions posées par les plus jeunes de ses fans. De sa voix inimitable, Doughtly raconte en détail les coutumes et la science autour de ce qui arrive au corps, mais aussi à l’intérieur du corps quand nous mourons. Pourquoi les corps grincent-ils ? Qu’est-ce qui fait changer le corps de couleur lors de la décomposition ? Et pourquoi les cheveux et les ongles paraissent plus longs après la mort ? Les lecteurs vont apprendre quel est le meilleur type de sol pour momifier son corps, si on peut préserver le crâne de notre meilleur ami en souvenir et aussi ce qui se passe quand on meurt dans un avion. Magnifiquement illustré par Dianné Ruz, Will my cat eat my eyeballs ? Nous montre que la mort est une science et un art et c’est seulement en posant des questions à son sujet qu’on pourra commencer à l’embrasser.


Extrait : 

When I die, will my cat eat my eyeballs ?

No, your cat won’t eat your eyeballs. Not right away, at least.
Don’t worry, Snickers McMuffin hasn’t been biding his time, glaring at you from behind the couch, waiting for you to take your last breath to be all, “Spartans! Tonight, we dine in hell!”
For hours, even days, after your death, Snickers will expect you to rise from the dead and fill his normal food bowl with his normal food. He won’t be diving straight for the human flesh. But a cat has got to eat, and you are the person who feeds him. This is the cat-human compact. Death doesn’t free you from performing your contractual obligations. If you have a heart attack in your living room and no one finds you before you miss your coffee date with Sheila next Thursday, a hungry and impatient Snickers McMuffin may abandon his empty food bowl and come check out what your corpse has to offer.
Cats tend to consume human parts that are soft and exposed, like the face and neck, with special focus on the mouth and nose. Don’t rule out some chomps on the eyeballs—but Snickers is more likely to go for the softer, easier-access choices. Think: eyelids, lips, or tongue.
“Why would my beloved do that?” you ask. Let’s keep in mind that, as much you adore your domesticated meowkins, that sucker is an opportunistic killer that shares 95.6 percent of its DNA with lions. Cats (in the United States alone) slaughter up to 3.7 billion birds every year. If you count other cute little mammals like mice, rabbits, and voles, the death toll might rise to 20 billion. This is an abject massacre—a bloodbath of adorable forest creatures perpetrated by our feline overlords. Mr. Cuddlesworth is a sweetheart, you say? “He watches TV with me!” No, ma’am. Mr. Cuddlesworth is a predator.
The good news (for your dead body) is that some pets with slithery, sinister reputations might not have the capacity (or interest) to eat their owners. Snakes and lizards, for example, won’t eat you postmortem—unless you happen to own a full-grown Komodo dragon.
But that’s the end of the good news. Your dog will totally eat you. “Oh no!” you say. “Not man’s best friend!” Oh yes. Fifi Fluff will attack your corpse without remorse. There are cases where forensics experts first suspect a violent murder has occurred, only to discover that the damage was Ms. Fluff attacking the dead body postmortem.
Your dog might not nip and tear at you because she’s starving, however. More likely Fifi Fluff will be attempting to wake you up. Something has happened to her human. She’s probably anxious and tense. In this situation, a dog might nibble the lips off her owner, just like you bite your nails or refresh your social media feed. We all have our anxiety busters!
One very sad case involved a woman in her forties who was known to be an alcoholic. Often, when she was intoxicated and unconscious, her red setter would lick her face and bite her legs to try to rouse her. After she died, flesh was found missing from her nose and mouth. The setter had tried to rouse her human again and again, with increasing force, but couldn’t wake her.

Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :


Quand je mourrais, est-ce que mon chat mangera mes yeux ?

Non, ton chat ne va pas manger tes yeux. Enfin pas tout de suite, du moins. Ne t’inquiète pas, Snickers McMuffin n’est pas en train d’attendre le bon moment, te jetant des regards furieux derrière le canapé en attendant que tu rendes l’âme pour crier « Spartiates, nous dînerons en enfer, ce soir ! »
Pendant des heures, même des jours, après ta mort, Snicker s’attendra à ce que tu ressuscite d’entre les morts et remplisse son traditionnel bol de ses traditionnelles croquettes. Il ne se jettera pas directement sur la chair humaine. C’est le contrat chat-humain. La mort ne te libère de l’obligation d’honorer un contrat. Si tu as une crise cardiaque dans ton salon et que personne ne te trouve avant que tu aies manqué ton rendez-vous café avec Sheila le jeudi d’après, un Snickers McMuffin affamé et impatient pourrait abandonner son bol de croquettes vide et venir voir ce que ton corps a à offrir. 
Les chats ont tendance à consommer les parties du corps humain qui sont molles et nues, comme le visage et le cou, avec une attention toute particulière pour la bouche et le nez. Ne rejette pas complètement l’idée d’un petit grignotage des yeux, mais Snickers est plus susceptible de choisir des parties plus molles et plus faciles d’accès. Penses aux paupières, aux lèvres ou à la langue.
« Pourquoi mon bien-aimé ferait-il ça ? » te demandes-tu. Gardons à l’esprit que, bien que tu adore ton félin domestiqué, ce truc est un tueur opportuniste qui partage 95,6 % de son ADN avec les lions. Les chats (aux États-Unis seulement) massacrent jusqu’à 3,7 milliards d’oiseaux par an. Si tu comptes en plus les autres petits mammifères mignons comme les souris, les lapins et les campagnols, le nombre de morts s’élève à 20 milliards. C’est un odieux massacre , un bain de sang perpétré par nos chefs suprêmes, les chats, sur d’adorables créatures de la forêt. Mr. Câlinou est un amour, dis-tu ? « Il regarde la télé avec moi ! » Non ma petite dame, Mr Câlinou est un prédateur.
La bonne nouvelle (pour ton corps décédé) c’est que certains animaux de compagnie à la réputation dangereuse et sinistre ne semblent pas avoir la capacité (ou l’envie) de manger leurs propriétaires. Les lézards et les serpents par exemple, ne te mangeront pas après ta mort, sauf s’il s’avère que tu possèdes un dragon de Komodo adulte.
Mais la bonne nouvelle s’arrête là. Ton chien te mangera complètement. « Oh non » dis-tu « Pas le meilleur ami de l’homme ! » Oh que si. Fifi Fluff s’attaquera à ton corps sans aucun remord.  Il y a des cas où des experts médico-légaux ont d’abord suspecter un meurtre violent pour ensuite s’apercevoir que les blessures avaient été causées par Mme Fluff qui avait attaqué le corps après la mort.
Cependant, ta chienne ne te mordras ni ne te mettra en pièce parce qu’elle meurt de fin. Il y a bien plus de chance que Fifi Fluff essaye simplement de te réveiller. Il est arrivé un truc à son humain. Elle est probablement anxieuse et tendue. Dans cette situation, un chien peut mordiller les lèvres de son maître, comme lorsque tu te ronges les ongles ou rafraîchit inlassablement tes réseaux sociaux. On a tous nos techniques anti-stress.
Un cas vraiment triste impliquait une dame d’une quarantaine d’années qui était connue pour être alcoolique. Régulièrement, lorsqu’elle était ivre et inconsciente, son setter irlandais lui léchait le visage et lui mordait les jambes pour essayer de la réveiller. Après sa mort, de la chair manquait de son nez et de sa bouche. Le setter avait essayé encore et encore de réveiller son humain, de plus en plus fort mais n’avait pas réussi.

Extrait de la question "When I die, will my cat eat my eyeballs ?"


Mon avis : 

Le titre de ce live m'avait clairement tapé dans l’œil et m'intriguait beaucoup ! Je lis très, mais très, rarement (pour ne pas dire jamais) de la non-fiction, et là, je me suis enfin décidée et j'ai sauté le pas !

C'était, je pense, un très bon livre pour débuter mon immersion dans la non-fiction. Dans un premier temps, c'est extrêmement accessible car l'autrice répond à des questions autour du thème de la mort posées par des enfants. Cela donne donc parfois lieu à des questions un peu loufoque qu'en tant qu'adulte, on n'aurait pas eu la "naïveté" ou l'audace de poser.

En plus de ça, l'autrice est très drôle et ponctue donc ses réponses de petites blagounettes et de jeux de mots, ce qui rend la lecture très divertissante.
C'est un très bon livre qui permet de dédramatiser la mort en quelque sorte mais surtout d'en apprendre beaucoup plus sur les traditions mortuaires

J'ai par conséquent passé un très bon moment en compagnie de cette lecture car j'ai autant ri que ce que j'ai appris. En plus, j'ai découvert que l'autrice avait une chaîne youtube et c'est super de retrouver son style d'écriture dans ses vidéos. En en visionnant quelques unes, plus aucun doute possible, elle est bien l'autrice du livre : sa personnalité transparaît dans les deux médias.

L'anglais dans ce livre m'a semblé accessible et le livre est plutôt court (j'en aurais d'ailleurs bien lu un peu plus!), parfait pour se lancer dans la lecture VO !


Ma note :

16/20


Infos complémentaires :

Genre : Essai, Sciences
Editions : W. W. Norton Company
Date de parution : 2019
Nombre de pages : 222

dimanche 22 mars 2020

Hold My SFFF Novembre 2019



Le thème du mois de Novembre 2019 est Héroïnes "Badass au féminin". Les livres de la sélection sont les suivants:

  • Le palais des illusions - Chitra Banerjee Divakaruni
  • Alice au pays des merveilles - Lewis Carroll
  • Bouddica - Jean-Laurent Del Soccorro
  • Coraline - Neil Gaiman
  • Lady Helen et le Club des mauvais jours - Alison Goodman
  • Lavinia - Ursula Le Guin
  • Les étoiles sont légion - Kameron Hurley
  • Jirel de Joiry - Catherine L. Moore
  • Déracinée - Naomi Novik
  • Morwenna - Joe Walton

Et voici ma petite PAL à moi:

Bah écoutez, pas de PAL de prévu ce mois-ci, je vais suivre mes envies


MAIS ALORS, QU'EST-CE QUE J'AI LU AU FINAL ?

Ce mois-ci, j'ai donc lu The silence of the girls de Pat Barker. C'est une chouette réécriture de la guerre de Troie du point de vue de Briséis, reine de Lyrnessos, qui a été enlevée par Achille. Il y a des passages assez durs mais ce qui m'a réellement choqué c'est la beauté de la plume de l'autrice ! Il y a des phrases si percutantes, si puissantes dans ce livre qu'on aurait envie de foutre du stabilo partout ! Briséis est vraiment un personnage intéressant ! Elle est forte mais elle est également très en retrait. Elle observe, elle écoute, elle réfléchie. C'était étonnamment prenant considérant le peu d'action qui s'y déroule ! Très bonne lecture mais préparez-vous à prendre une bonne claque à la lecture de certains passages ! 
Ma note : 16/20


Je remporte donc le titre d'Apprentie.