samedi 28 mars 2020

Eugène Onéguine | Alexandre Pouchkine



Résumé : 


Ce célèbre roman de la littérature russe, qui a produit un chef-d'oeuvre de l'opéra, était d'abord un poème, en strophes rimées. L'auteur y a mis sa vie - et sa mort. 
L'héroïne, Tatiana, tombe amoureuse d'un héros byronien, qui tue en duel le fiancé de la sœur de celle-ci. Les années passent. Onéguine revient, découvre qu'il aime passionnément Tatiana, maintenant mariée ; elle l'aime aussi ; que choisira-t-elle ? "Et le bonheur était si proche, si possible", chante Pouchkine.
Un jeune homme qui s'ennuie, la plus touchante des jeunes filles, un poète de dix-sept ans, un vieux mari, des créatures de rêves. C'est le roman des rencontres manquées, des amours perdues, des remords sanglants. C'est aussi, comme dit Nabokov, "une des œuvres les plus brillantes jamais composées, un classique international aussi grand que Hamlet ou Moby Dick".


Extrait : 


1.
"Mon oncle a d'excellents principes
Depuis qu'il se sent mal en point, 
Il exige qu'on le respecte.
L'idée est bonne, assurément !
Et l'exemple sera suivi.
Mais, Seigneur Dieu, quelle corvée !
Rester au chevet d'un malade
Nuit et jour sans pouvoir bouger !
Et quelle vile hypocrisie !
On fait risette à un mourant,
On redresse ses oreillers,
On arbore un air lamentable
Pour lui apporter sa potion ; 
Et l'on pense : qu'il aille au diable !"

2.
Voilà ce que, courant la poste,
Ruminait un jeune vaurien.
Que l'auguste vouloir de Zeus
Faisait seul héritier des siens.
Rouslan et Ludmilla vous plurent ?
Souffrez, très chers, que, sur-le-champs,
Le héros de ce mien roman
Vous soit présenté sans préface :
C'est mon bon ami Onéguine,
Né sur les bords de la Néva,
Lieux qui vous ont vu naître aussi
Et resplendir, mon cher lecteur.
En mon temps, j'y ai séjourné,
Mais le Nord nuit à ma santé.

3. 
Ayant servi fort noblement,
Son père y subsistait de dettes ; 
Il donnait trois bals chaque année
Et mangea enfin tout son bien.
Le destin protégeait Eugène.
Une "Madame" le choya ;
Puis un "Monsieur" la remplaça.
L'enfant était vif, mais gentil.
"Monsieur l'Abbé", un Français pauvre,
Ne voulant pas le fatiguer,
L'instruisait sur un ton plaisant, 
Ne lui faisait pas de morale,
Souffrait sans gronder ses sottises
Et le menait se promener.

Extrait du Chapitre Premier


Mon avis : 

Décidément, en ce début d'année, je sors de ma zone de confort ! Ce classique me tentait depuis deux ou trois ans déjà et j'ai eu la joie de le recevoir à Noël. J'avais lu la réécriture qu'en avait fait Clémentine Beauvais dans son roman Songe à la douceur, l'histoire m'ayant vraiment plu, je me devais de me tourner vers l'original. Et je ne suis absolument pas déçue !

C'était une magnifique lecture ! J'ai déjà envie de la relire, c'est pour dire !

J'ai trouvé le texte très poétique et sans que j'arrive précisément à mettre un nom dessus, il dégage quelque chose de très puissant, de très enveloppant. C'est un roman très visuel, j'en ai encore des visions très nettes dans la tête. 

Ça se lit extrêmement vite étant donné le format. J'imagine qu'il peut d'ailleurs en intimider quelques uns mais il faut simplement se laisser porter par l'histoire et les pages défilent alors à une vitesse folle.

J'ai beau ne pas être trop fan de romance, celle-ci m'a littéralement happée (probablement dû au fait qu'il n'y a rien de niais qui me fait lever les yeux toutes les cinq minutes !).

Je ne sais pas trop quoi dire pour vous convaincre de le lire mais c'est juste un chef-d'oeuvre et on comprend sans mal qu'il porte le beau nom de "classique". C'est juste magnifique, poétique et... et puissant. Lisez-le, je sais pas quoi vous dire d'autre...


Ma note :

17/20


Infos complémentaires :

Genre : Classique
Editions : Folio (Classique)
Traduction : Jean-Louis Backès
Date de parution : 2014 (1ere VO : 1833)
Nombre de pages : 336

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