samedi 26 septembre 2020

Am Stram Gram | M. J. Arlidge


Tome 1 de Helen Grace

Résumé : 

Deux jeunes gens sont enlevés et séquestrés au fond d'une piscine vide dont il est impossible de s'échapper. À côté d'eux, un pistolet chargé d'une unique balle et un téléphone portable avec suffisamment de batterie pour délivrer un terrible message : « Vous devez tuer pour vivre. » Les jours passent, la faim et la soif s'intensifient, l'angoisse monte. Jusqu'à l'issue fatale.

Les enlèvements se répètent. Ce sont les crimes les plus pervers auxquels le commandant Helen Grace ait été confrontée. Si elle n'avait pas parlé avec les survivants traumatisés, elle ne pourrait pas y croire.

Helen connaît les côtés sombres de la nature humaine, y compris la sienne ; pourtant, cette affaire et ces victimes apparemment sans lien entre elles la laissent perplexe.

Rien ne sera plus terrifiant que la vérité.


Extrait : 


Sam dort. Je pourrais le tuer là, maintenant. Son visage n’est pas tourné vers moi : ce ne serait pas difficile. Se réveillerait-il si je bougeais ? Essaierait-il de m’arrêter ? Ou serait-il simplement soulagé que ce cauchemar finisse ?
Je ne peux pas penser des choses pareilles. Il faut que j’essaie de me rappeler ce qui est vrai, ce qui est bon. Mais quand on est prisonnier, les jours paraissent sans fin et l’espoir est le premier à mourir. Je me creuse la tête en quête de souvenirs joyeux susceptibles de repousser les idées noires : ils sont de plus en plus durs à convoquer.
Nous ne sommes là que depuis dix jours (onze ?), et pourtant la vie normale ressemble déjà à un souvenir lointain. On faisait du stop après un concert à Londres quand c’est arrivé. Il pleuvait des cordes, plusieurs voitures nous avaient déjà dépassés sans même nous jeter un regard. Trempés jusqu’aux os, on s’apprêtait à retourner à l’abri quand une camionnette a fini par s’arrêter. À l’intérieur, il faisait chaud, il faisait sec. On nous a offert du café venant d’une bouteille Thermos. Sa seule odeur a suffi à nous revigorer. Au goût, c’était encore meilleur. Nous n’avions pas conscience que ce serait notre dernière gorgée de liberté.
Quand je suis revenue à moi, j’avais la tête comme une casserole. Une croûte de sang sur les lèvres. Fini la camionnette douillette. J’étais dans un endroit glacial, obscur. Étais-je en train de rêver ? Derrière moi, un bruit m’a fait sursauter. Ce n’était que Sam qui se relevait en titubant.
On avait été dépouillés. Dépouillés et largués. Laborieusement, j’ai avancé en me tenant aux parois qui nous entouraient. Des carreaux froids, durs. J’ai percuté Sam et je l’ai étreint une seconde, inhalant cette odeur que j’aime tant. Cet instant passé, l’horreur de la situation nous a frappés.
On était dans une fosse à plongeon. Délaissée, mal aimée, elle avait été privée de ses plongeoirs, de ses panneaux, même de ses marches. Tout ce qui pouvait être récupéré l’avait été. Ne restait qu’un bassin profond et lisse, impossible à escalader.
Ce putain de monstre écoutait-il nos cris ? Probablement. Car quand on a fini par se taire, c’est arrivé. Un portable sonnait : durant une seconde merveilleuse, on a cru à l’arrivée des secours. Ensuite on a vu l’écran du téléphone éclairé sur le sol du bassin. Sam n’a pas bougé, alors j’ai couru. Pourquoi moi ? Pourquoi fallait-il toujours que ce soit moi ?
« Bonjour Amy. »
À l’autre bout du fil, la voix était déformée, inhumaine. J’avais envie d’implorer pitié, d’expliquer qu’il s’agissait d’une terrible erreur, mais le fait qu’on connaisse mon nom m’a vidée de toute conviction. Comme je ne répondais pas, la voix a enchaîné, implacable, froide :
« Est-ce que tu veux vivre ?
— Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous nous av…
— Est-ce que tu veux vivre ? »
Pendant une minute, impossible de répondre. Ma langue refuse de m’obéir. Ensuite :
« Oui.
— Par terre, à côté du téléphone, tu trouveras un flingue. Il y a une balle dedans. Pour Sam ou pour toi. C’est le prix de votre liberté. Vous devez tuer pour vivre. Est-ce que tu veux vivre, Amy ? »
Impossible de parler. J’ai envie de vomir.
« Alors, oui ou non ? »
On raccroche. Et là Sam demande :
« Qu’est-ce qu’ils ont dit ? »

Sam dort à côté de moi. Je pourrais le faire. Là, maintenant.


Extrait du chapitre 1


Mon avis : 

Bon... Je m'attendais à un thriller de dingue où l'on suivrait les victimes, devant faire face à des choix atroces, essayant de survivre et de trouver un moyen de s'échapper, comme le laissait penser la quatrième de couverture mais malheureusement ce n'est absolument pas le cas. D'où mon immense déception et ma totale incompréhension face à l'engouement des lecteurs pour ce roman.

On se retrouve à suivre Helen Grace, une inspectrice "badass" (non, c'est juste un concentré de clichés, cette nana) qui enquête donc sur ces disparitions où seul l'un des deux captifs ressort vivant et très légèrement traumatisé. On suit deux micro-secondes les captifs et ensuite on s'emmerde avec l'inspectrice. Et donc vous l'aurez compris, je me suis très clairement ennuyée... mais ennuyée... du début à la fin... et 436 pages d'ennui, c'est long... Alors vous allez vous dire, pourquoi qu'elle a pas abandonné ? Et bien j'avais l'espoir qu'il se passe enfin un truc un peu stylé... mais non !

Je n'ai apprécié aucun personnage et Helen Grace, personnage principal, m'a clairement gonflée, elle est insipide et super clichée : elle a un passé difficile et c'est une dure-à-cuire... Une vraie surprise ! Haha. Non.

Il y a une sorte de fausse tension créée par l'autrice avec le nombre de duos de kidnappés mais, pour moi, ça a eu l'effet inverse... trop de duos, donc répétitif, donc ennuyant... bien dommage... et surtout les huis-clos n'étaient pas assez développés et exploités.

Bref un gros flop, avec des personnages sans saveur, une quatrième de couverture qui nous fait miroiter une toute autre histoire et un manque d'action et de tension...


Ma note :

11/20


Infos complémentaires :

Genre : Policier, Thriller
Editions : France Loisir (publication originale chez 10/18)
Traduction : Elodie Leplat
Date de parution : 2016
Nombre de pages : 436

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