jeudi 2 janvier 2020

Dear Martin | Nic Stone



Résumé : 

Justyce McAllister is top of his class and set for the Ivy League—but none of that matters to the police officer who just put him in handcuffs. And despite leaving his rough neighborhood behind, he can't escape the scorn of his former peers or the ridicule of his new classmates. Justyce looks to the teachings of Dr. Martin Luther King Jr. for answers. But do they hold up anymore? He starts a journal to Dr. King to find out.

Then comes the day Justyce goes driving with his best friend, Manny, windows rolled down, music turned up—way up, sparking the fury of a white off-duty cop beside them. Words fly. Shots are fired. Justyce and Manny are caught in the crosshairs. In the media fallout, it's Justyce who is under attack.

Voici une traduction personnelle du résumé ci-dessus :

Justyce McAllister est dans les premiers de sa classe et se prépare pour l’Ivy League – rien de ça n’a d’importance pour l’oficier de police qui vient juste de lui passer les menottes. Et malgré le fait qu’il ait laissé derrière lui son quartier violent, il ne peut échapper au mépris de ses anciens compairs ou au ridicule de ses nouveaux camarades de classe. Justyce se tourne vers les enseignements de Dr. Martin Luther King Jr. Pour trouver des réponses. Mais sont-ils encore d’actualité ? Il commence un journal à l’attention de Dr King afin de le savoir.


Puis vient le jour où Justyce part en virée avec son meilleur ami, Manny, les fenêtres ouvertes, la musique à fond – trop à fond, déclenchant la fureur d’un policier blanc en congé à coté d’eux. Des mots volent. Des coups sont tirés. Justyce et Manny sont dans la ligne de mire. D’après l’écho médiatique, c’est Justyce qui est pris pour cible.
Extrait : 

From where he’s standing across the street, Justyce can see her: Melo Taylor, ex-girlfriend, slumped over beside her Benz on the damp concrete of the FarmFresh parking lot. She’s missing a shoe, and the contents of her purse are scattered around her like the guts of a pulled party popper. He knows she’s stone drunk, but this is too much, even for her.
Jus shakes his head, remembering the judgment all over his best friend Manny’s face as he left Manny’s house not fifteen minutes ago.
The WALK symbol appears.
As he approaches, she opens her eyes, and he waves and pulls his earbuds out just in time to hear her say, “What the hell are you doing here?”
Justyce asks himself the same question as he watches her try—and fail—to shift to her knees. She falls over sideways and hits her face against the car door.
He drops down and reaches for her cheek—which is as red as the candy-apple paint job. “Damn, Melo, are you okay?”
She pushes his hand away. “What do you care?”
Stung, Justyce takes a deep breath. He cares a lot. Obviously. If he didn’t, he wouldn’t’ve walked a mile from Manny’s house at three in the morning (Manny’s of the opinion that Melo’s “the worst thing that ever happened” to Jus, so of course he refused to give his boy a ride). All to keep his drunken disaster of an ex from driving.
He should walk away right now, Justyce should.
But he doesn’t.
“Jessa called me,” he tells her.
“That skank—”
“Don’t be like that, babe. She only called me because she cares about you.”
Jessa had planned to take Melo home herself, but Mel threatened to call the cops and say she’d been kidnapped if Jessa didn’t drop her at her car.
Melo can be a little dramatic when she’s drunk.
“I’m totally unfollowing her,” she says (case in point). “In life and online. Nosy bitch.”
Justyce shakes his head again. “I just came to make sure you get home okay.” That’s when it hits Justyce that while he might succeed in getting Melo home, he has no idea how he’ll get back. He closes his eyes as Manny’s words ring through his head: This Captain Save-A-Ho thing is gonna get you in trouble, dawg. 
He looks Melo over. She’s now sitting with her head leaned back against the car door, half-asleep, mouth open.
He sighs. Even drunk, Jus can’t deny Melo’s the finest girl he’s ever laid eyes—not to mention hands—on.
She starts to tilt, and Justyce catches her by the shoulders to keep her from falling. She startles, looking at him wide-eyed, and Jus can see everything about her that initially caught his attention. Melo’s dad is this Hall of Fame NFL linebacker (biiiiig black dude), but her mom is from Norway. She got Mrs. Taylor’s milky Norwegian complexion, wavy hair the color of honey, and amazing green eyes that are kind of purple around the edge, but she has really full lips, a small waist, crazy curvy hips, and probably the nicest butt Jus has ever seen in his life.
That’s part of his problem: he gets too tripped up by how beautiful she is. He never would’ve dreamed a girl as fine as her would be into him.
Now he’s got the urge to kiss her even though her eyes are red and her hair’s a mess and she smells like vodka and cigarettes and weed. But when he goes to push her hair out of her face, she shoves his hand away again. “Don’t touch me, Justyce.”
She starts shifting her stuff around on the ground—lipstick, Kleenex, tampons, one of those circular thingies with the makeup in one half and a mirror in the other, a flask. “Ugh, where are my keeeeeeeys?”
Justyce spots them in front of the back tire and snatches them up. “You’re not driving, Melo.”
“Give ’em.” She swipes for the keys but falls into his arms instead. Justyce props her against the car again and gathers the rest of her stuff to put it back in her bag—which is large enough to hold a week’s worth of groceries (what is it with girls and purses the size of duffel bags?). He unlocks the car, tosses the bag on the floor of the backseat, and tries to get Melo up off the ground.
Then everything goes really wrong, really fast. 

Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :

De là où il se tient, de l’autre côté de la rue, Justyce peut la voir : Melo Taylor, son ex-petite-amie, avachie à coté de sa Benz sur le béton humide du parking de FarmFresh. Il lui manque une chaussure et le contenu de son sac à main s’est déversé sur le sol autour d’elle, comme les entrailles d’un canon à confetti. Il sait qu’elle est ivre-morte, mais là c’est trop, même pour elle.
Jus secoue la tête, se souvenant du jugement sur le visage de son meilleur ami Manny alors qu’il quittait la maison de ce dernier, il y a tout juste quinze minutes.
Le bonhomme du passage piéton passe au vert.
Alors qu’il approche, elle ouvre les yeux et il la salue d’un signe de la main et retire ses écouteurs juste à temps pour l’entendre dire « Qu’est-ce que tu fous là ? »
Justyce se pose la même question en la regardant essayer – et échouer – de se mettre sur les genoux. Elle s’écroule sur le côté et se cogne le visage contre la porte de sa voiture.
Il se baisse et tend la main vers sa joue qui est devenue aussi rouge que qu’une pomme d’amour. « Mince Melo, ça va ? »
Elle repousse sa main « Qu’est-ce que ça peut te faire ? »
Piqué au vif, Justyce prend une grande inspiration. Il ne s’en fout pas du tout. C’est évident. Si c’était le cas, il n’aurait pas marcher un kilomètre et demi depuis la maison de Manny à trois heures du matin (Manny est de l’avis que Melo est « la pire chose qui soit arrivée à Jus », donc il a bien entendu refusé de le conduire jusqu’à elle). Tout ça pour empêcher son désastre d’ex bourrée de conduire. 
Justyce devrait faire demi-tour maintenant, il le devrait.
Mais il ne le fait pas.
« Jessa m’a appelé », lui dit-il.
« Quelle pouffiasse - »
« Dis pas ça, chérie. Elle m’a seulement appelé parce qu’elle tient à toi. »
Jessa avait prévu de ramener Melo elle-même, mais Melo l’avait menacée d’appeler les flics et de dire qu’elle avait été kidnappée si Jessa ne la déposait pas à sa voiture.
Melo peut être légèrement dramatique, quand elle est saoule.
« Je me désabonne d’elle direct, » dit-elle (parfait exemple). « Dans la vie comme sur le net. Connasse de fouineuse. »
Justyce secoue la tête à nouveau. « Je suis juste venu pour être sûr que tu rentrais chez toi en un seul morceau. » C’est à ce moment-là   que bien qu’il puisse réussir à ramener Melo chez elle, il n’a aucune idée de comment il allait rentrer lui. Il ferme les yeux alors que les mots prononcés par Manny résonnèrent dans sa tête : « Ce truc de Capitaine-sauveur-de-l-humanité-même-des-connasses va finir par te mettre dans la merde, frèro. »
Il regarde Melo. Elle est à présent assise, la tête posée contre la porte de sa voiture, à moitié endormie, la bouche ouverte.
Il soupire. Même saoule, Jus ne peut nier que Melo est la fille la plus belle sur laquelle il a posé les yeux – sans parler des mains.
Elle commence à pencher et Justyce l’attrape par les épaules pour l’empêcher de tomber. Elle sursaute, le regardant les yeux grand ouverts et Jus peut voir tout ce qui l’avait initialement attirée chez elle. Le père de Melo est le secondeur au panthéon de la National Football League (un graaand gars noir), mais sa mère est originaire de Norvège. Elle a le teint clair norvégien de Mrs Taylor, les cheveux ondulés couleur de miel et des yeux verts magnifiques qui sont quelque peu violets sur le tour, mais elle a des lèvres vraiment pulpeuses, une taille fine, des hanches à rendre fou, et probablement les plus jolis fesses que Jus ait jamais vu de sa vie.
Ça fait partie de son problème : il est trop frappé par sa beauté. Il n’aurait jamais pensé qu’une fille aussi belle qu’elle s’intéresserait à lui. 
Maintenant, il a envie de l’embrasser malgré le fait que ses yeux soient rouges, que ses cheveux soient ébouriffés et qu’elle sente la vodka, la cigarette et la beuh. Mais quand il s’apprête à pousser ses cheveux de son visage, elle repousse sa main à nouveau. « Me touche pas Justyce. »
Elle commence étaler ses affaires autour d’elle, sur le sol – un rouge à lèvres, des Kleenex, des tampons, un de ces trucs ronds dans lesquels d’un côté on trouve du maquillage et de l’autre un miroir, une gourde. « Pff, où sont mes clééééééés ? »
Justyce les repèrent devant le pneu arrière et les attrape. 
« Tu ne conduis pas, Melo. »
« Donne. » elle élance le bras pour attraper les clés mais tombe dans les bras de Justyce. Justyce la cale contre la voiture à nouveau et rassemble le reste des affaires de Melo pour les remettre dans son sac – qui est suffisamment grand pour contenir au moins une semaine de course (c’est quoi le problème des filles avec leurs sacs à mains de la taille de sac de marins?). Il ouvre la voiture, jette son sac sur la plage arrière et essaye de relever Melo. 
Et là, tout se passe très mal, très vite.  


Extrait du chapitre 1


Mon avis : 

C'est très livre très bien écrit, poignant et qui traite d'un sujet sensible. C'est définitivement un livre engagé en faveur du mouvement Black Lives Matter et qui montre donc les problèmes raciaux auxquels doivent faire face les Afro-Américain aux Etats-Unis. L'autrice nous dépeint avec justesse (me semble-t-il) les stéréotypes qui leur collent à la peau, le clivage soi-disant inexistant entre les Noirs et les Blancs.

On ne peut qu'être scandalisé face aux événements qui perturbe la vie de notre personnage principal Justyce McAllister. Après avoir été injustement violenté par un policier, parce qu'il était noir, Justyce ne va cessé de se rendre compte des nombreuses violences policières et injustices auquel il croyait échapper car il est un "jeune Noir éduqué". Il décide alors de suivre les préceptes de Martin Luther King, figure emblématique pour la défense des droits des Noirs.
Certains personnages sont imbuvables à cause de leur comportement raciste. Les médias sont absolument horrible et manipulent l'opinion public sans craindre de donner des informations fallacieuses sur de jeunes adolescents noirs, soi-disant des "Thugs"... absolument détestable. 

Enfin, l'autrice nous offre une petite étincelle d'espoir avec certains personnages qui vont au-delà des clichés racistes et qui ont l'esprit ouvert à l'inclusion de tous dans la société. C'est notamment le cas Sarah-Jane, jeune fille très engagée, qui défend ses amis et qui rendre sans peur dans le lard des riches américains Blancs qui se croient au-dessus de tout le monde et encore plus au-dessus des Noirs...

C'est vraiment un livre très poignant et qui pousse à la réflexion et qui montre très bien les injustices que subissent les noirs aux Etats-Unis et probablement partout ailleurs... (en même temps je dis ça mais je suis blanche donc bon... si ça se trouve c'est faux... Mais étant donné que l'autrice est elle-même noire, j'ose croire que son point de vue apporte un éclairage pertinent sur la question. 

Ma note :

16/20


Infos complémentaires :

Genre : Contemporain, Young-Adult.
Editions : Crown Books For Young Readers
Date de parution : 2017
Nombre de pages : 210

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire