Tome 1 de The Handmaid's Tale
Résumé :
The Republic of Gilead offers Offred only one function: to breed. If she deviates, she will, like dissenters, be hanged at the wall or sent out to die slowly of radiation sickness. But even a repressive state cannot obliterate desire - neither Offred's nor that of the two men on which her future hangs.
Brilliantly conceived and executed, this powerful vision of the future gives full rein to Margaret Atwood's irony, wit and astute perception.
Voici une traduction personnelle du résumé ci-dessus :
La république de Gilead offre une unique fonction à Defred: procréer. Si elle s'écarte de son devoir, elle sera, comme les dissidents, pendue au mur ou envoyée en dehors du pays où elle mourra lentement à cause des radiations. Mais même un état répressif ne peut détruire le désir - ni celui de Defred, ni celui des deux hommes sur lesquels son futur repose.
Brillamment conçu et exécuté, cette vision percutante du futur laisse libre cours à l'ironie, au bon sens et à la perception ingénieuse de Margaret Atwood.
Extrait :
There was old sex in the room and loneliness, and expectation, of something without a shape or name. I remember that yearning, for something that was always about to happen and was never the same as the hands that were on us there and then, in the small of the back, or out back, in the parking lot, or in the television room with the sound turned down and only the pictures flickering over lifting flesh.
We yearned for the future. How did we learn it, that talent for insatiability? It was in the air; and it was still in the air, an afterthought, as we tried to sleep, in the army cots that had been set up in rows, with spaces between so we could not talk. We had flannelette sheets, like children's, and army-issue blankets, old ones that still said U.S. We folded our clothes neatly and laid them on the stools at the ends of the beds. The lights were turned down but not out. Aunt Sara and Aunt Elizabeth patrolled; they had electric cattle prods slung on thongs from their leather belts.
No guns though, even they could not be trusted with guns. Guns were for the guards, specially picked from the Angels. The guards weren't allowed inside the building except when called, and we weren't allowed out, except for our walks twice daily, two by two around the football field which was enclosed now by a chain-link fence topped with barbed wire. The Angels stood outside with their backs to us. They were objects of fear to us, but of something else as well. If only they would look. If only we could talk to them. Something could be exchanged, we thought, some deal made, some trade-off, we still had our bodies. That was our fantasy.
We learned to whisper almost without sound. In the semi-darkness we could stretch out our arms, when the Aunts weren't looking, and touch each other's hands across space. We learned to lip-read, our heads flat on the beds, turn sideways, watching each other's mouths. In this way we exchanged names, from bed to bed.
Alma. Janine. Dolores. Moira. June.
Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :
Nos dormions dans ce qui avait été auparavant le gymnase. Le sol était en bois vernis, avec des lignes et des cercles peints dessus, pour les jeux auxquels on jouait ici avant; les anneaux pour les paniers de basket étaient toujours en place, bien que les filets aient disparu. Des gradins en hauteur couraient autour de la pièce, pour les spectateurs, et je crus sentir légèrement, comme une image résiduelle, l'odeur âcre de la transpiration mélangée à celle du chewing-gum et du parfums des jeunes spectatrices, portant d'abord des jupes feutrées, de ce que j'avais pu voir sur des photos, puis des mini-jupes, puis des pantalons et enfin n'ayant plus qu'une boucle d'oreille et une crête striée de vert sur la tête. Des bals avaient dû avoir lieu ici, la musique y persistait, un palimpseste de sons non entendus, un style après l'autre, une batterie en fond, un gémissement désespéré, des guirlandes de fleurs en papier, des démons en carton, une boule à facette, saupoudrant les danse d'une pluie de lumière. On sentait encore les ébats passés dans la pièce et la solitude, et l'attente, de quelque chose d'informe et sans nom.Je me souviens de ce désir, pour quelque chose qui allait systématiquement avoir lieu et n'était jamais pareil, alors que les mains étaient sur nous, ici et là, dans le creux des reins, ou à l'arrière d'une voiture, sur un parking, ou dans une salle télé avec le son au plus bas et seulement les images défilant sur les chairs exposées.
Nous désirions ardemment notre futur. Comment l'avons nous appris, ce don d'insatiabilité? C'était dans l'air, et c'étais encore dans l'air, comme une arrière-pensée alors que nous essayions de dormir, dans les lits de camps de l'armée installés en rangée avec un espace entre chaque lit afin que nous ne puissions pas communiquer. Nos avions des draps de flanelle, comme ont les enfants, et des couvertures de l'armée, des vieilles, avec encore écrit US dessus. Nous pliions nos vêtements soigneusement et les posions sur les tabourets au pied de nos lits. Les lumières étaient éteints mais pas à l'extérieur. Tante Sara et Tante Elisabeth patrouillaient; elles avaient des bâtons électriques comme pour le bétail, accroché à l'aide d'une lanière à leurs ceintures.
Pas d'armes cependant, même à elles on ne pouvait leur faire confiance avec un pistolet. Les armes étaient réservées aux gardes, spécialement choisis parmi les Anges. Les gardes n'étaient pas autorisés à pénétrer à l'intérieur du bâtiment sauf s'ils y étaient appelés, et nous, nous n'étions pas autorisées à sortir, excepté pour nos deux promenades quotidiennes, deux par deux autour du terrain de football qui était maintenant clôturé par une barrière en maillons de chaînes et surmontée par du fil barbelé. Les Anges se tenaient à l'extérieur, dos à nous. Ils étaient une source de peur pour nous, mais aussi de quelque chose d'autre. Si seulement ils pouvaient regarder. Si seulement nous pouvions leur parler. Nous pensions que l'on pourrait échanger quelque chose, faire un deal, un compromis, nous avions toujours nos corps. C'était notre fantasme.
Nous avons appris à chuchoter en émettant presque aucun son. Dans la pénombre, nous pouvions étendre nos bras, quand les Tantes ne regardaient pas, et toucher les mains des autres. Nous avons appris à lire sur les lèvres, nos têtes bien à plat sur nos lits, allongées sur le côté, regardant la bouche des autres. De cette manière nous avons échangé des noms, d'un lit à l'autre. Alma. Janine. Dolorès. Moira. June.
Extrait de Part I: Night, Chapter 1
Mon avis :
J'ai été très agréablement surprise par ce bouquin! J'avais essayé, il y a un an ou deux, de le lire, mais je n'avais pas du tout réussi à accrocher. Et là, à ma grande surprise, j'ai vraiment aimé le lire et y retourner plusieurs fois dans la journée, par petites touches.
L'histoire en elle même est plutôt glaçante, avec une réalité toujours d'actualité qui fait froid dans le dos quand on sait que le livre a été écrit dans les années 1980. Cette théocratie patriarcale où les femmes sont assignées à des rôles bien précis, dont, le plus flippant à mes yeux, celui des servantes écarlates qui ne sont là que pour être fécondées, est carrément flippant et donne un éventuel aperçu du futur, qui on l'espère profondément ne se réalisera jamais.
Ce qui est assez impressionnant avec ce roman (et un peu flippant quand même, quand on y pense) c'est que tous les éléments de l'histoire ont déjà eu lieu sur Terre à un moment donné ou dans un espace donné (et si je ne dis pas de bêtises c'est aussi le cas pour les autres fictions de Margaret Atwood).
Une autre chose qui m'a un peu déroutée, c'est le fait que, au final, durant tout le livre, il ne se passe pas grand chose, mais c'est quand même captivant! C'est donc plutôt un gage de qualité. On a vraiment envie de voir comment l'histoire va se terminer.
Les personnages en soit ne sont pas particulièrement attachants mais ce n'est vraiment pas dérangeant, les personnages, pour moi, ne servent ici qu'à délivrer l'histoire.
La trame de l'histoire peut paraître un peu floue car Margaret Atwood utilise beaucoup de flashbacks et l'histoire est donc un peu décousue, mais c'est totalement voulu et cela se confirme avec les dernières pages du livre.
J'ai beaucoup répété que c'était flippant, glaçant, mais je tiens à préciser que ce n'est pas à la manière d'un thriller ou d'un policier, c'est simplement glaçant de vérité quand on voit toutes les petites similitudes avec le monde actuel.
Ce livre peut vous faire réfléchir sur la société actuelle et les dérives qui pourraient facilement apparaître.
C'était vraiment une lecture surprenante et intéressante et je suis vraiment contente d'avoir eu à la lire pour les cours, ça m'a forcée à me plonger dedans et vraiment je ne suis pas déçue. Je vous conseille ce livre, mais soyez prêt à faire face à des éléments dérangeants!
L'histoire en elle même est plutôt glaçante, avec une réalité toujours d'actualité qui fait froid dans le dos quand on sait que le livre a été écrit dans les années 1980. Cette théocratie patriarcale où les femmes sont assignées à des rôles bien précis, dont, le plus flippant à mes yeux, celui des servantes écarlates qui ne sont là que pour être fécondées, est carrément flippant et donne un éventuel aperçu du futur, qui on l'espère profondément ne se réalisera jamais.
Ce qui est assez impressionnant avec ce roman (et un peu flippant quand même, quand on y pense) c'est que tous les éléments de l'histoire ont déjà eu lieu sur Terre à un moment donné ou dans un espace donné (et si je ne dis pas de bêtises c'est aussi le cas pour les autres fictions de Margaret Atwood).
Une autre chose qui m'a un peu déroutée, c'est le fait que, au final, durant tout le livre, il ne se passe pas grand chose, mais c'est quand même captivant! C'est donc plutôt un gage de qualité. On a vraiment envie de voir comment l'histoire va se terminer.
Les personnages en soit ne sont pas particulièrement attachants mais ce n'est vraiment pas dérangeant, les personnages, pour moi, ne servent ici qu'à délivrer l'histoire.
La trame de l'histoire peut paraître un peu floue car Margaret Atwood utilise beaucoup de flashbacks et l'histoire est donc un peu décousue, mais c'est totalement voulu et cela se confirme avec les dernières pages du livre.
J'ai beaucoup répété que c'était flippant, glaçant, mais je tiens à préciser que ce n'est pas à la manière d'un thriller ou d'un policier, c'est simplement glaçant de vérité quand on voit toutes les petites similitudes avec le monde actuel.
Ce livre peut vous faire réfléchir sur la société actuelle et les dérives qui pourraient facilement apparaître.
C'était vraiment une lecture surprenante et intéressante et je suis vraiment contente d'avoir eu à la lire pour les cours, ça m'a forcée à me plonger dedans et vraiment je ne suis pas déçue. Je vous conseille ce livre, mais soyez prêt à faire face à des éléments dérangeants!
Ma note :
16/20
Infos complémentaires :
Genre : Science-fiction, dystopie
Editions : Vintage (Classics)
Date de parution : 2017
Date de parution : 2017
Nombre de pages : 324
Une version française existe aux éditions Robert Laffont sous le titre La servante écarlate, traduit par Sylviane Rué.
Une version française existe aux éditions Robert Laffont sous le titre La servante écarlate, traduit par Sylviane Rué.
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