dimanche 8 novembre 2020

We inherit what the fires left | William Evans



Résumé : 

William Evans, the award-winning poet and cofounder of the popular culture website Black Nerd Problems, offers an emotionally vulnerable poetry collection exploring the themes of inheritances, dreams, and injuries that are passed down from one generation to the next and delving into the lived experience of a black man in the American suburbs today.

Voici une traduction personnelle du résumé ci-dessus :

William Evans, poète recompense et co-fondateur du site internet populaire Black Nerd Problems, propose un recueil de poésie émotionnellement vulnérable, explorant les thèmes de l'héritage, des rêves et des blessures transmises d'une génération à une autre, plongeant dans le vécu d'un homme noir dans les banlieues américaines de nos jours.


Extrait : 

THE ENGINE

The sun fell out of the window,
our daughter caught it with her teeth.

Every nightfall
is a black they can’t murder.

The days my car makes it
to the garage are the days I can live forever.

Even flattened against the street, an officer’s
knee in my back, I look young for my age.

They say you can chart time by stargazing or
knowing all the stars you see are already dead.

If the tops of trees are the newest life, everything
from my father’s land looks like the future.

When I retrieve the mail, I am reminded
of what can outlive me.

When I was a boy, we gathered
sticks that resembled bones.

We tried to resurrect our ancestors, but they refused.

We have given you death once, why would you give

that back?

I had a cut above my eye once
and assumed everything I saw was bleeding.

The ground is better at giving us names
than the sky has ever been.

Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :

LE MOTEUR

Le soleil tomba de la fenêtre, 
notre fille l'attrapa avec les dents.

Chaque tombée de la nuit
est un noir qu'ils ne peuvent pas tuer.

Les jours où ma voiture arrive jusqu'au 
garage sont les jours où je peux vivre pour toujours.

Même aplati sur le sol, le genou d'un officier 
enfoncé dans mon dos, j'ai l'air jeune pour mon âge.

Ils disent qu'on peut tracer le cours du temps en observant les étoiles
ou en sachant que toutes les étoiles qu'on voit sont déjà mortes.

Si les cimes des arbres sont la forme de vie la plus jeune, tout
De la terre de mon père ressemble au futur.

Quand je vais chercher le courrier, on me rappelle
Tout ce qui me survivra.

On a tenté de ressusciter nos ancêtres, mais ils ont refusé.

On vous a donné la mort une fois, pourquoi vous nous la reprendriez-t-elle ?

J'ai eu une coupure au-dessus d'un œil une fois
et ai supposé que tout ce que je voyais saignait.

Le sol est meilleur pour nous donner des noms
que ne l'a jamais été le ciel.

Extrait du poème THE ENGINE.


Mon avis : 

C'est toujours dur de donner un avis objectif sur un recueil de poésie. Je trouve ce genre si personnel que les sentiments à la lecture sont trop variables d'un lecteur à un autre. C'est pourquoi même si, après lecture, ce n'est pas le recueil de poésie qui m'a le plus plu, je suis certaine qu'il peut toucher beaucoup de lecteurs. 

Même si globalement les poèmes ne m'ont pas bouleversés plus que ça, ils y en a tout de même quelques uns qui m'ont mis une claque. De manière générale, les thèmes abordés sont très durs et émouvants : racisme, paternité, enfance… du point de vue d'un homme noir américain. Je pense que ces poèmes résonneront bien plus fort pour une personne noire, mais je pense être un peu trop "éloignée" du premier public visé par cette collection de poèmes. Alors, bien sûr, la corde de l'empathie vibre mais elle vibrerait bien plus encore avec l'identification. 

Malgré tout, la collection est cohérente d'un bout à l'autre, c'est plutôt bien écrit (même si certains poèmes n'étaient pas les plus simples à comprendre, probablement à cause de la structure et de la langue). Et vraiment, les thèmes abordés sont importants et percutants. Si vous êtes un tant soit peu touché par le racisme, vous trouverez au moins quelques poèmes qui réussiront à vous charmer, comme ce fut le cas pour moi.


Ma note :

13/20


Infos complémentaires :

Genre : Poésie
Editions : Simon & Schuster
Date de parution : 2020
Nombre de pages : 160

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