jeudi 21 novembre 2019

Sacrées Sorcières | Roald Dahl



Résumé : 

Ah ! Si les sorcières portaient vraiment de grandes robes noires, des chapeaux pointus, une verrue sur le nez et qu'elles se promenaient sur des balais magiques, les choses seraient tellement plus simples ! La réalité est beaucoup moins folklorique et beaucoup plus inquiétante, Roald Dahl nous l'apprend : les sorcières sont pratiquement impossibles à identifier dans une foule. Seuls de petits signes peuvent les trahir et il vaut mieux les connaître, car les sorcières n'ont qu'un but : éliminer les enfants qu'elles détestent ! Lorsque notre jeune héros se retrouve bien malgré lui caché dans une pièce où les sorcières tiennent leur congrès annuel, les choses risquent de mal tourner...


Extrait : 

Dans les contes de fées, les sorcières portent toujours de ridicules chapeaux et des manteaux noirs, et volent à califourchon sur des balais.
Mais ce livre n’est pas un conte de fées.
Nous allons parler des vraies sorcières, qui vivent encore de nos jours. Ouvrez grand vos oreilles, et n’oubliez jamais ce qui va suivre. C’est d’une importance capitale. Voici ce que vous devez savoir sur les vraies sorcières :

Les vraies sorcières s’habillent normalement, et ressemblent à la plupart des femmes. Elles vivent dans des maisons, qui n’ont rien d’extraordinaire, et elles exercent des métiers tout à fait courants.

Voilà pourquoi elles sont si difficiles à repérer !
Une vraie sorcière déteste les enfants d’une haine cuisante, brûlante, bouillonnante, qu’il est impossible d’imaginer. Elle passe son temps à comploter contre les enfants qui se trouvent sur son chemin. Elle les fait disparaître un par un, en jubilant. Elle ne pense qu’à ça, du matin jusqu’au soir. Qu’elle soit caissière dans un supermarché, secrétaire dans un bureau ou conductrice d’autobus.
Son esprit est toujours occupé à comploter et conspirer, mijoter et mitonner, finasser et fignoler des projets sanglants.
« Quel enfant, oui, quel enfant vais-je passer à la moulinette ? » pense-t-elle, à longueur de journée.
Une vraie sorcière éprouve le même plaisir à passer un enfant à la moulinette qu’on a du plaisir à manger des fraises à la crème. Elle estime qu’il faut faire disparaître un enfant par semaine ! Si elle ne tient pas ce rythme, elle est de méchante humeur. Un enfant par semaine, cela représente cinquante-deux enfants par an !
Un tour, deux tours de moulinette, et hop !… plus d’enfant !
Telle est la devise des sorcières.
Mais la victime est souvent choisie avec soin. Voilà pourquoi une sorcière traque un enfant comme un chasseur traque un petit oiseau dans la forêt. La sorcière marche à pas feutrés… elle bouge lentement, au ralenti… de plus en plus près… puis enfin, elle est prête et pfroutt !… elle fonce sur sa victime comme un faucon. Des étincelles crépitent, des flammes jaillissent, des rats rugissent, des lions fulminent… Et l’enfant disparaît !

Extrait de Les vraies sorcières


Mon avis : 

Rohhh, je suis un peu triste... Je gardais un très bon souvenir de ce livre mais malheureusement cette relecture s'est révélée être une petite déception... J'aime tellement Matilda que j'étais à peu près certaine de toujours aimer autant Sacrées Sorcières, mais je me suis rendue compte qu'il y avait quelques éléments "problématiques" et ça me dérange encore plus lorsque c'est dans un livre jeunesse... notamment le "faibles femmes" en opposition à "hommes forts"... bon euh... franchement c'est pas terrible comme représentation, on va pas se mentir... 

Hormis ce petit détail dérangeant, Roald Dahl reste un très bon auteur jeunesse qui fera rire et même peut-être un peu frissonner les plus jeunes avec cette histoire. Ils seront sans nul doute bien divertis. 

L'intrigue est assez chouette et le personnage principal est un petit garçon bien téméraire et malin qui permet de vivre toute une aventure. Mention spéciale à la mamie, qui est clairement mon personnage préféré !

J'ai bien aimé me remémorer des détails de l'histoire et j'aime toujours autant les illustrations de Quentin Blake mais ce n'était pas suffisant pour emporter mon coeur... En gros, c'est pas mauvais, mais c'est vraiment pas le top du top. Et sincèrement j
e pense que Matilda est bien meilleur que Sacrées Sorcières donc si vous hésitez entre les deux, choisissez Matilda.


Ma note :

13/20


Infos complémentaires :

Genre : Jeunesse, Fantastique
Editions : Folio Junior
Traduction : Marie-Raymond Farré
Date de parution : 1997 (1ère VO : 1983)
Nombre de pages : 201 

Route 666 | Robert Zelazny


Oui, j'avoue tout, c'est pas l'édition que j'ai lu, mais 1) cette couverture est bien plus cool et 2) la photo de la couverture de l'édition que j'ai lu est d'une qualité absolument horrible...

Résumé : 

C'est l'ennemi public n°1. L'individu le plus dangereux des Etats-Unis. Le seul assez fou pour traverser l'Enfer qui sépare Los Angeles de Boston. Le seul capable d'apporter des secours aux pestiférés de la côte Est. pour le convaincre, les autorités lui donnent le choix : mourir sur la chaise électrique ou s'embarquer dans une mission suicide. Hell Tanner le dernier des Anges à moto n'hésite pas et fonce à travers le continent dévasté par la guerre atomique. Mais ira-t-il jusqu'au bout?


Extrait : 

La mouette descendait en vol plané. Une seconde, elle resta suspendue dans l'air.
Hell Tanner lui lança le mégot de son cigare. Touché, l'oiseau émit un cri rauque et battit des ailes. Puis il s'éleva d'une quinzaine de mètres, et Tanner ne put savoir s'il avait crié une seconde fois.
La mmouette disparut.
Il ne restait plus dans le ciel tourmenté qu'une plume blanche. Elle dériva jusqu'au bord de la falaise puis descendit en tourbillonnant vers l'océan. Le rire de Tanner fut étouffé par les mugissements du vent et le tumulte du ressac. Il retira ses pieds du guidon de la moto, la débéquilla et kicka. La grosse machine démarra instantanément.
Il descendit lentement la pente sablonneuse jusqu'au chemin de terre. Ensuite, il prit de la vitesse. En arrivant sur la route, il faisait déjà du 90.
Tanner se coucha sur la moto, mit pleins gaz.
Il avait la route pour lui tout seul. Il rabattit ses lunettes sur ses yeux, et tout prit leur teinte brun pisseux. Pour lui, c'était la couleur ordinaire du monde.
Rien ne restait de la quincaillerie qui avait orné autrefois son blouson de cuir noir. Il regrettait surtout la swastika, la faucille-et-le-marteau et le médius dressé. Il regrettait aussi l'insigne qu'il avait cousu dans le dos. Peut-être qu'à Tijuana il trouverait une fille pour lui en coudre un autre. Non, finalement, ça n'en valait pas le jus. L'insigne n'aurait jamais servi qu'à le faire repérer. Les symboles, c'était terminé. Mortes les traditions. Il fourguerait la Harley et descendrait pénard jusqu'au Mexique, histoire de voir ce que l'autre Amérique avait à lui offrir.
Il descendit une côte en roue libre et grimpa la suivante en faisant ronfler sa machine. Il traversa en trombe Laguna Beach, Capistrano Beach, San Clemente, San Onofre. il arriva ensuite à Oceanside où il fit le plein. Il continua, passant à travers Carlsbad et le long des petites plages désertes qui s'alignent à la queue-leu-leu au bord de l'océan jusqu'à Solana Beach Del Mar. Ils l'attendaient un peu avant San Diego.
Dès qu'il aperçut le barrage, il rebroussa chemin. Ils durent se demander comment il avait fait demi-tour aussi vite, à l'allure où il allait. Mais déjà, filant comme un loup, il s'éloignait d'eux. Il entendit des coups de feu, mais ne ralentit pas. Les sirènes se mirent à hululer.

Extrait de Route 666


Mon avis : 

Bon... vu que j'ai littéralement mis 1000 ans pour écrire ma chronique... Je me souviens pas de grand-chose... Donc cette chronique va être plutôt courte...

Je garde le souvenir d'avoir passé un assez bon moment de lecture. C'était très riche en actions donc ça m'a permis de le lire vite car j'étais très en retard dans mon challenge HMSFFF...

On a un peu l'impression de voir un film à la "Rambo" et à la "Fast and Furious", grosse baston, grosse vitesse, action, action, action !

J'ai bien aimé le côté post-apocalyptique, la route de l'enfer et que l'un des plus gros ex-caïds soit le dernier espoir de l'humanité pour sauver tout le monde de cette terrible peste.

Donc bien évidemment, le personnage principal est un anti-héros assez cliché dans le genre gros badass qui n'a peur de rien avec un casier judiciaire aussi long qu'un rouleau de PQ (ouais, rien que ça). C'est cliché mais en vrai, ça fonctionne. On s'y attache pas plus que ça mais il est pas désagréable à suivre.

En gros c'est un bouquin assez divertissant, c'est sympa, mais ça casse pas non plus trois pattes à un canard ... Mais je persiste, c'est sympa. 

Je tenterai probablement de lire un autre livre de l'auteur car il est assez reconnu dans le monde de la science-fiction !


Ma note :

15/20


Infos complémentaires :

Genre : Science-Fiction, Post-Apocalyptique
Editions : Champ Libre (Titre SF) (et la belle couverture c'est aux éditions Hélios)
Traduction : François Lasquin
Date de parution : 1974 (VO : 1969)
Nombre de pages : 252 pages