mercredi 27 février 2019

Neuromancien | William Gibson


Tome 1 de La Conurb


Résumé : 

Case est un pirate de génie dont le cerveau est directement reliée à un monde de données et de programmes où il évolue comme dans le réel. Un faux-pas ? Son employeur lui endommage le système nerveux et le prive de travail. Retour en grâce avec un nouveau commanditaire. Mais à qui a-t-il réellement affaire ? Ou à quoi ?


Extrait : 

Le ciel au-dessus du port était couleur télé calée sur un émetteur hors service.
« Faudrait pas m’prendre pour un camé, entendit dire Case tandis qu’il se frayait un passage dans la foule pour gagner la porte du Tchat. C’est juste que mon organisme souffre d’une énorme carence en drogue. » C’était un accent de la Conurb et une vanne de la Conurb. Le Tchatsubo était un bar pour expatriés de profession ; vous pouviez y zoner une semaine sans jamais entendre deux mots de japonais.
Ratz officiait au comptoir, avec son bras artificiel qui tressautait sur un rythme monotone pour remplir les chopes de Kirin-pression. Il vit Case et lui sourit de toutes ses dents, treillis d’acier est-européen et de caries brunâtres. Case se trouva une place près du bar, entre le bronzage improbable d’une pute à Lonny Zone et l’uniforme impeccable d’un grand marin africain dont les pommettes s’ornaient des balafres régulières de marques tribales.
— Gage était ici tout à l’heure, avec deux mignons, dit Ratz en faisant, de sa main valide, glisser une chope sur le comptoir. P’t-être que c’est à toi qu’ils en ont, Case ?
Case haussa les épaules. La fille sur sa droite lui donna un coup de coude en gloussant.
Le sourire du barman s’élargit. Sa laideur était épique. En un temps où la beauté était devenue denrée accessible, il y avait quelque chose de chevaleresque dans sa façon de la refuser. Le bras antique grinça lorsqu’il le tendit pour servir une autre chope. C’était une prothèse militaire russe, un manipulateur à sept degrés de liberté et rétroaction sensorielle, sous une enveloppe de plastique rose sale.
— On joue trop l’artiste, Herr Case, maugréa Ratz. (Le grognement lui tenait lieu de rire. Il gratta d’une pince rose le surplomb de bedaine qui saillait sous la chemise blanche.) L’artiste des coups un peu rigolos.
— Ben voyons, fit Case en sirotant sa bière. Faut bien qu’y ait un p’tit rigolo dans le coin. Sûr que t’es mal barré pour ça.
Le gloussement de la pute grimpa d’une octave.
— Toi aussi, fillette. Alors, tu disparais, vite fait, vu ? Zone, c’est un pote à moi.
Elle regarda Case dans les yeux tout en esquissant à peine un bruit de crachement, lèvres presque immobiles. Mais elle s’en alla.
— Bon Dieu, fit Case. Qu’est-ce que c’est que ce trou à rats ? Même pas moyen de boire un verre.
— Ah, dit Ratz en épongeant avec un vieux chiffon le bois rayé. Zone prend son pourcentage, toi, je te laisse bosser ici pour amuser la galerie.
Case saisissait son verre de bière lorsque tomba l’un de ces étranges instants de silence, comme si une centaine de conversations sans rapport étaient soudain simultanément parvenues à la même pause. Le rire de la pute s’éteignit, sur une dernière note un rien hystérique.
— Un ange passe, grogna Ratz.
— Les Chinois, beugla un Australien soûl. Ces putains de Chinois qu’ont inventé la neuronnexion. Pour vous couper les nerfs en quatre, ils s’y entendent pour t’arranger, mec…
— Et allons donc, dit Case, en lorgnant son verre, toute son amertume remontant soudain en lui comme un flot de bile. Qu’est-ce qu’y faut pas entendre comme conneries.

Extrait du chapitre 1 de la partie 1 : Le blues de Chiba


Mon avis : 

J'ai dû lire ce livre pour les cours et même si je ne m'y serais probablement jamais tournée de moi-même, c'était une lecture plutôt intéressante et dans l'ensemble pas mauvaise. 

On se retrouve dans un univers assez complexe avec de nombreux néologismes inventés par l'auteur, ce qui fait qu'on est un peu perdu au début du roman. Mais pour autant, il est très intéressant. Le monde mis en avant par l'auteur, très futuriste, est saturé par la technologie et surpeuplé de surcroît. Cela donne une ambiance très particulière au roman et donne une vision peu agréable du futur qui pourrait nous attendre. 

L'intrigue en soit n'est pas désagréable avec cette sorte de mission et d'enquête, mais clairement les personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, ne sont pas très intéressants ni attractifs. Je ne me suis attachée à aucun d'eux, mais pour autant ils ne sont pas détestables ou totalement antipathiques, ils sont juste sans intérêt. 

Le point négatif principal pour moi, reste les longueurs dans la narration de l'intrigue qui personnellement m'ont donné l'envie de sauter des passages pour tenter d'accélérer le rythme... On continue de lire le roman car la fin est attirante et on souhaite vraiment connaître le dénouement final de cette intrigue. 

Tous ces éléments donnent au final quelque chose de mitigée: ce n'est ni bon, ni mauvais , on est loin de passer un mauvais moment en le lisant mais c'est loin d'être la lecture de l'année. Je ne pense pas que je lirai les deux autres tomes de la trilogie, car j'ai peur de m'ennuyer si les longueurs persistent à l'instar du premier tome. 

Ma note :

14/20


Infos complémentaires :

Genre : Science-Fiction
Editions : J'ai lu
Traduction : Jean Bonnefoy
Date de parution : 2001 (1ère publication VO: 1984)
Nombre de pages : 319

mercredi 20 février 2019

Bilan Janvier 2019

Bonjour à tous, on se retrouve ici pour mon bilan du mois de Janvier.
Ce mois-ci, j'ai lu huit livres au total: cinq romans dont un abandon et trois BDs/mangas. Hormis l'abandon, c'était un très bon mois, j'ai beaucoup aimé la plupart de mes lectures! (Vous pouvez retrouver mes avis complets en cliquant sur la couverture des livres) (tous n'ont pas d'avis complets donc s'ils ne se passent rien quand vous cliquez sur certaines images, c'est normal).



J'ai commencé mon année avec le premier tome de la saga Simon Thorn: Simon Thorn et le sceptre du roi animal écrit par Aimée Carter. C'est un roman jeunesse plein de rebondissements, avec des personnages hauts en couleur et capables de se transformer en animaux en un claquement de doigts et qui doivent faire face à une guerre entre les différentes "espèces". J'ai beaucoup aimé ce roman, la "magie" de la transformation animale et l'évolution des personnages au fil de l'histoire.
Ma note : 17/20





Puis, j'ai terminé le tome 2 de l'une des plus grandes sagas de l'auteur Isaac Asimov: Fondation. Ce second tome, intitulé Fondation et Empire, est dans la continuité du premier tome. Pour essayer de résumer ça simplement, un psycho-historien a prédit la fin de l'Empire et selon lui s'en suivra de nombreuses crises d'une violence inouïe pour l'humanité. il décide donc de créer la Fondation dans le but de faciliter la reconstruction de l'humanité post-effondrement de l'empire. On suit donc les habitants de Fondation mais aussi d'autres endroits de la galaxie, avec toutes les magouilles de certains, les peurs des autres et surtout comment ils vont tous faire face à ces crises.
Au premier abord, l'histoire peut sembler compliquée mais l'écriture d'Isaac Asimov nous accroche et nous transporte dans cet univers complexe mais très intéressant. J'ai beaucoup aimé les différents personnages qu'on suit tout au long du roman, sachant qu'ils sont nombreux et changent régulièrement. On a donc peu de temps pour s'accrocher à eux et pourtant en étant plongé avec eux au cœur des intrigues, on y arrive. En bref là aussi une bonne lecture, qui malgré un rythme peu rapide avec beaucoup d'enchaînements d'actions à mon goût, reste captivant. 
Ma note: 16/20




Ensuite, j'ai lu le tome 3 du manga L'atelier des sorciers, par la talentueuse mangaka Kamome Shirahama. J'attendais cette suite avec impatience et j'ai été ravie de la recevoir à Noël. Je n'ai bien entendu pas pu résister très longtemps avant de me jeter dessus. Et encore, je ne suis pas déçue! Les dessins sont d'une beauté à couper le souffle et dégagent une douceur à laquelle je ne m'attendais pas. J'en reste subjugué à chaque fois. Les personnages sont extrêmement attachants, encore plus Coco notre petite aspirante magicienne et personnage principale, je l'adore. Comme pour les deux premiers tomes, c'est une excellente lecture.
Ma note: 17/20




Puis, j'ai enchaîné avec la magnifique bande-dessinée L'âge d'or de Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil. Et clairement, c'est un coup de coeur visuel, j'ai sincèrement été subjuguée par la beauté et les nombreux détails des planches. Les couleurs sont à couper le souffle et amènent une vraie poésie à l'histoire. L'histoire en elle-même est très sympathique, j'ai apprécié suivre un genre auquel je suis peu habituée : l'épopée médiévale. Si vous voulez vous en mettre plein les mirettes, je vous le conseille fortement !
Ma note: 17/20





Après ça, j'ai lu le premier tome de Warcross écrit par Marie Lu. Et je n'ai littéralement pas pu le lâcher. Je pense que c'est mon coup de cœur du mois. J'ai adoré l'univers, j'ai adoré les personnages, je n'ai même pas été dérangée par la romance alors que vraiment d'habitude c'est quelque chose qui me saoule... Le personnage principale, Emika est tellement stylée, forte, ingénieuse, tellement pleine de ressources, je l'ai beaucoup aimée. Et tous les autres personnages sont vraiment intéressants avec tous leurs secrets à cacher. Le mélange de l'espionnage et du jeu vidéo en fait un roman vraiment cool et palpitant. Le rythme d'action reste très élevé tout le long et du coup le livre se dévore littéralement. Et cette fin... oh mon dieu, cette fin ! Si vous pouvez, ayez la suite sous la main, ça vous évitera une attente douloureuse...
Ma note: 18/20




Et on enchaîne avec la mauvaise lecture du mois: Trouble on Triton de Samuel R. Delany. Je l'ai lu en anglais et malgré ça c'est très mauvais, ça ne vient donc pas d'une mauvaise traduction... C'est juste mauvais... J'ai dû lire ce roman de science-fiction pour les cours et j'avoue n'avoir même pas réussi à le terminer... Des longueurs à n'en plus finir, du non-sens et du blabla pour rien. Ajoutez à ça un monde compliqué notamment au niveau de la sexualité, du genre, du sexe, et du logement en conséquence, de tous les personnages et vous vous retrouvez complètement perdu. Il ne se passe rien du tout, les personnages sont abjects, encore plus le personnage principal... on a régulièrement envie de le gifler... Et surtout on s'ennuie d'une force... J'ai rarement autant détesté un roman...
Ma note: 8/20




Avant-dernière lecture de ce mois de janvier: Amelia Fang and the Barbaric Ball (ou en VF: Amélia Fang et le bal barbare). J'ai l'ai donc lu en anglais. Etant donné que c'est du jeunesse (je dirais que c'est à partir de 6-9 ans), c'est extrêmement accessible en VO. L'histoire est très sympathique, avec beaucoup de touche d'humour et surtout de très chouettes illustrations tout au long du livre ainsi que des variations dans la police d'écriture. Ça en fait une lecture très dynamique qui facilitera la lecture des plus jeunes. J'ai adoré les personnages, le fait que le monde des fées soit considéré comme le monde des monstres affreux qui mangent les enfants et surtout Squachy la citrouille de compagnie d'Amelia, elle est tellement adorable, maintenant j'en veux une aussi! Si vous voulez une lecture rapide et doudou, sautez sur celle-ci.
Ma note: 17/20





Et enfin, dernière lecture: Kindred: a graphic novel adaptation, qui, comme son titre l'indique, est une adaptation graphique du roman éponyme de Octavia E. Butler, par Damian Duffy et John Jennings. Là encore, c'était une lecture en anglais. Je reste mitigée sur cette lecture. On suit Dana, une jeune afro-américaine dans les années 70, qui va s'évanouir et se retrouver dans le passé, dans une exploitation de coton, en période d'esclavage. Pourquoi est-elle là? Pour sauver Rufus, son ancêtre, un homme blanc et fils du propriétaire et esclavagiste de cette exploitation. L'histoire est intéressante malgré qu'elle soit violente et dure. Je pense cependant que je l'aurai préféré en roman plutôt que sous ce format, car j'ai trouvé les dessins parfois trop crus, et je ne les ai d'ailleurs pas trouvés très jolis. Au final, l'esthétique des dessins m'a plus gênée qu'autre chose car elle renvoie quelque chose de trop violent à mon goût. Si vous souhaitez lire le livre sachez, qu'on y dépeint beaucoup de violences dont de la maltraitance, des viols, et bien entendu du racisme. Mais je persiste sur le fait que l'histoire en elle-même est intéressante.
Ma note:14/20 

Et voilà, on est arrivé à la fin de ce bilan du mois de janvier! Et vous, qu'avez vous lu en ce mois de janvier? Quels sont vos coups de cœur et vos déceptions?

mardi 19 février 2019

Amelia Fang and the Barbaric Ball | Laura Ellen Anderson


Tome 1 de Amelia Fang


Résumé : 

Pour ceux qui souhaiteraient s'essayer à la version originale en Anglais, voici le résumé:
Meet Amelia Fang. She loves playing Globin Tag, and cuddling her pet pumpkin, Squashy. She hates going to her mum and dad's boring Barbaric Ball. Oh, and one more thing - Amelia is a vampire. 
When the spoilt prince of Nocturnia captures Squashy, Amelia must plan a daring rescue. But things in the Kingdom of the Dark may not be all they seem...

Et voici le résumé de la version française :
Amélia Fang, malicieuse vampirette, déteste assister au Bal barbare annuel organisé par sa mère, la comtesse Frivoletta. Ce soir-là, le palais est rempli de vieux monstres qui portent trop de dentelles et qui empeste le Poubel n°5. Comble de malheur, Tangine, Prince de Nocturnia et sale-gosse-pourri-gâté, capture Trouille, sa citrouille de compagnie. La guerre est déclarée!



Extrait : 

It was a dark and gloomy Wednesday night in Nocturnia. Countess Frivoleeta Fang sipped at her Scream Tea and tapped the dining-room table with her long black fingernails as the clock struck 4 a.m.
"Drake, my darkness, you do know it's our annual Barbaric Ball in just three nights?" cooed Countess Frivoleeta. "We still have invitations to send, catering to sort out and - oh, did you book the Howling Wolf Band?"
Count Drake's eyes widened. "Erm... I'll phone them tonight, dearest rat brains."
"And Drakey, you'll need to wear your best suit for the ball. None of those Hawaiian graveyard shirts you like so much. We really must find a way to unstick all that globin slime from last year's ball too..."
(Goblins were notorious for leaving slime trails - stickier than the stickiest super glue, they were impossible to remove!)
"Not another Barbaric Ball," moaned Amelia Fang, slumping back into her chair. "They're always full of old monsters wearing too many frills and far too much Eau de Decay."
Amelia Fang had just turned ten and would much rather be hanging out with her best friends, Florence and Grimaldi. 
"Amelia Fang! I won't have any of that bat-chat from you," said the countess sternly. "Firstly, Eau de Decay is the finest perfume in all of Nocturnia. It's made from fermented bat spit with a hint of rotten banana, after all! And secondly, the Barbaric Ball is a family tradition. It's our chance to show everyone how fang-tastic we are."

Extrait du chapitre 1 Flabbergasting Falafels/ Falafels époustouflants

Voici une traduction personnelle de l'extrait ci-dessus :

C'était une nuit noire et lugubre, un mercredi, à Nocturnia. Comtesse Frivoletta Fang sirotait son Thé Hurlant et tapotait sur la table de la salle à manger avec ses longs ongles noirs lorsque la cloche sonna quatre heures. 
"Drake, mon ténébreux, vous souvenez vous que notre Bal barbare annuel a lieu dans trois jours?" roucoula Comtesse Frivoletta. "Nous devons encore envoyer les invitations, commander le buffet auprès du traiteur, et - oh, avez-vous réservé le groupe du Loup Hurlant?"
Les yeux de Comte Drake s'agrandirent. "Hum... je les appelerai ce soir, mon tendre cerveau de rat."
"Et Drakey, il faudra que vous portiez votre plus beau costume pour le bal. Pas l'une de ces chemises hawaïennes à motif tombal que vous affectionnez tant. Nous devons aussi trouver un moyen de décoller toute cette bave de goblins, qui date du bal de l'année dernière..."
(Les goblins sont connus pour laisser des traînées de bave derrière eux - plus collantes que la plus collante des super glues, c'est impossible à enlever!)
"Pas un autre Bal barbare," gémit Amélia Fang, se vautrant dans sa chaise. "Il y a toujours plein de vieux monstres qui portent trop de froufrous et sentent beaucoup trop fort l'Eau de Pourriture."
Amélia Fang venait tout juste d'avoir dix ans et elle aurait largement préféré sortir avec ses deux meilleurs amis: Florence et Grimaldi.
"Amélia Fang! Je ne tolérerai pas ce bavardage de chauve-souris de ta part." répondit la comtesse, fermement. "Premièrement, Eau de Pourriture est le parfum le plus délicat de tout Nocturnia. Il est fait à base de crachat fermenté de chauve-souris et d'un soupçon de banane pourrie, après tout! Et deuxièmement, le Bal barbare est une tradition familiale. C'est notre chance pour montrer à tous à quel point nous sommes fang-tastiques."



Mon avis : 

Ce livre me faisait de l’œil depuis que j'avais entendu parler de lui,  à savoir, à l'annonce de sa sortie en version française. J'avais tout de suite été attirée par sa superbe couverture. Et puis en déambulant dans les rayons de Waterstones en Angleterre (c'est le mal absolu il y a une libraire Waterstones à chaque coin de rue!), je l'ai vu et je n'ai tout simplement pas pu résister à son appel. 

Je ne sais pas si c'est le cas pour la version française, mais la couverture de la version anglaise a des parties brillantes comme du cuivre et toutes les tranches du livre sont orange, ce qui offre un aspect très cool au livre. L'objet livre en lui-même est très beau avec de nombreuses illustrations très sympathiques. Un autre aspect visuel qui m'a plu, c'est le changement de taille de police dans le texte et tout le travail de mise en page, pour les plus jeunes ça rend la lecture beaucoup plus attractive, c'est quelque chose de trop peu fait en France alors que c'est très répandu dans les pays anglophones. 

Etant donné les nombreuses illustrations, le livre est très rapide à lire en tant qu'adulte ou pour enfant qui lit beaucoup. Donc si vous cherchez une chouette lecture à finir rapidement, c'est la bonne.

J'ai tout simplement adoré les personnages. Amélia est adorable, très gentille, elle se soucie des autres mais n'a pas peur de désobéir quand elle le sent nécessaire. Ses deux acolytes Florence et Grimaldi sont aussi super. Florence est un peu maladroite mais rigolote et Grimaldi, malgré le fait qu'il soit un faucheur, est un peu froussard. Mais mon personnage préféré c'est sans nul doute Squachy (ou Trouille en VF) la citrouille de compagnie! Si à la fin du livre vous n'avez pas envie d'en avoir une, relisez-le. C'est clairement l'un des compagnons littéraires les plus mignons que j'ai pu rencontrer. 

L'histoire est très sympathique entre aventure et mission de sauvetage. C'est une histoire drôle avec de nombreux jeux de mots mais aussi contenant des passages un peu plus tristes. J'ai aussi beaucoup aimé toute l'intrigue autour du prince Tangine qui s'avère être un enfant pourri-gâté mais qui cache de nombreux secrets. Le principe même du monde mis en place par l'autrice, à savoir que les créatures que nous considérons comme monstrueuses (vampire, yéti, squelette, momie...) craignent terriblement le monde des fées, des licornes et autres créatures enchanteresses, est très chouette et innovant.

Au final, c'était vraiment une très bonne lecture et je n'hésiterai pas à me procurer les prochaines tomes rapidement, parce que c'est vraiment un excellent moyen de passer un bon moment dans un univers sympathique et drôle avec de chouettes personnages.


Ma note :

17/20


Infos complémentaires :

Genre : Jeunesse, Fantastique
Editions : Egmont
Date de parution : 2017 
Nombre de pages : 206

Ce roman est disponible en français aux éditions Casterman sous le titre de Amélia Fang et le bal barbare, traduit par Valérie Le Plouhinec en 2018.

dimanche 17 février 2019

Warcross | Marie Lu


Tome 1 de Warcross


Résumé : 

La vie est dure pour Emika, 18 ans, criblée de dettes, et qui survit comme chasseuse de primes dans les entrailles de Manhattan. Aussi, bien décidée à fuir cette réalité, la jeune femme chaussé ses lunettes connectées et plonge dans l'univers fantastique du jeu en réseau le plus incroyable jamais inventé : Warcross. Mais quand elle pirate la finale du grand tournoi de l'année, elle est repérée par l'intriguant créateur du jeu : Hideo Tanaka, un jeune et beau génie dont les fans se comptent par millions. Emika sent pourtant que les intentions d'Hideo dépassent le cadre de Warcross et pourraient bien faire vaciller la frontière fragile entre réel et virtuel. 


Extrait : 

Il fait drôlement froid aujourd’hui pour courir après le menu fretin.
Saisie d’un frisson, je remonte mon écharpe sur mon nez et j’essuie quelques flocons pris dans mes cils. Puis je frappe du talon mon skateboard électrique. C’est une vieille planche, d’occasion, comme tout ce que je possède, et sa peinture bleue écaillée laisse apparaître le plastique argenté en dessous. Mais elle en a encore dans le ventre et, après un deuxième coup de talon, elle finit par démarrer. Je me faufile entre deux rangées de voitures ; mes cheveux, teints aux couleurs de l’arc-en-ciel, me cinglent le visage.
— Hé ! gueule un conducteur au moment où je le dépasse.
Je jette un coup d’œil vers l’arrière et le vois qui agite le poing au-dessus de sa vitre baissée.
— Tu as failli rayer ma portière !
Je me retourne et l’oublie aussitôt. D’habitude je suis quand même plus aimable ; en temps normal, j’aurais au moins crié : « Pardon ! » Mais ce matin, j’ai trouvé une feuille jaune scotchée sur la porte de mon appartement avec imprimé dessus en gros caractères :
72 HEURES POUR PAYER OU VIDER LES LIEUX
Traduction : j’ai presque trois mois de retard pour le règlement de mon loyer. Alors, à moins de rassembler illico trois mille quatre cent cinquante dollars, je serai à la rue d’ici la fin de la semaine.
Un truc à pourrir la journée de n’importe qui.
Le vent froid me brûle les joues. Le ciel qu’on entrevoit entre les immeubles est gris, en train de virer au noir, et dans quelques heures il neigera pour de bon. Ça bouchonne partout, un flot ininterrompu de feux stop et de klaxons jusqu'à Times Square. De temps à autre, le coup de sifflet d’un agent de la circulation s’élève par-dessus le vacarme. L’air empeste les gaz d’échappement. De la vapeur s’échappe en tourbillonnant d’une grille de ventilation à proximité. Une foule de piétons se presse sur les trottoirs. On repère facilement les étudiants qui rentrent chez eux après les cours, avec leurs sacs à dos et leurs gros écouteurs.
En principe, je devrais être des leurs. Je devrais être en première année d’université. Sauf que j’ai commencé à sécher les cours après la mort de papa, pour finir par quitter le lycée il y a des années. (D’accord, d’accord : en réalité, je me suis fait renvoyer. Mais je vous jure que j’aurais fini par partir de moi-même de toute manière. J’y reviendrai plus tard.)

Extrait du chapitre 1


Mon avis : 

C'était une excellente lecture. Je m'y suis lancée après avoir vu un post instagram de Marine du compte aristotemendoza. Quand j'ai commencé ce livre je n'avais pas lu le résumé, je savais seulement qu'il y avait de l'action et que c'était un roman de science-fiction avec un univers de jeu vidéo très présent. J'étais donc un peu surprise d'y trouver de la romance mais pour autant, elle ne m'a pas trop dérangée, alors que d'habitude c'est assez rédhibitoire pour moi.

J'ai adoré les nombreux rebondissements, la découverte des secrets des personnages notamment Hideo qui est extrêmement mystérieux du début jusqu'à la fin. Emika est un personnage super badass, avec tellement de ressources mais néanmoins pas parfaite, c'est notamment grâce à une bourde qu'elle est repérée par Hideo le créateur du jeu Warcross, et qu'on a donc droit à toute cette histoire. En plus d'être une crack de l'informatique, elle est drôle et sait garder les pieds sur terre. En bref, une super héroïne.

J'ai vraiment aimé l'univers du tournoi international de jeu vidéo, suivre les équipes, leurs entraînements et leurs magouilles. J'ai adoré suivre les pérégrinations d'Emika pour découvrir l'identité du méchant de l'histoire et l'empêcher de nuire. Et la fin du livre... mon dieu... l'autrice nous laisse sur un cliffhanger de malade et on a qu'une envie c'est d'enchaîner avec le second tome, chose que je n'ai malheureusement toujours pas pu faire.

Ce livre se dévore littéralement, l'écriture (ou du moins la traduction) est fluide et bien rythmée. 

Je ne veux pas trop en dire pour ne pas risquer de vous spoiler un élément important mais gardez juste en mémoire que ce bouquin est palpitant. Je ne peux que vous le conseiller. Alors, n'hésitez pas à vous jeter sur ce livre, vous êtes assuré de passer un bon moment en sa compagnie.


Ma note :

18/20


Infos complémentaires :

Genre : Science-Fiction, Jeunesse
Editions : Pocket Jeunesse
Traduction par : Guillaume Fournier
Date de parution : 2018 (1ère publication VO: 2017)
Nombre de pages : 416

vendredi 15 février 2019

L'âge d'or | Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil


Tome 1 de L'âge d'or


Résumé : 

La légende parle d'un "âge d'or, où vallées et montagnes n'étaient entravées d'aucune muraille. Où les hommes allaient et venaient librement..." Mais ce temps lointain est bien révolu. Le royaume est accablé par la disette et les malversations des seigneurs de la cour. À la mort du vieux roi, sa fille Tilda s'apprête à monter sur le trône pour lui succéder. Avec le soutien du sage Tankred et du loyal Bertil, ses plus proches conseillers et amis, elle entend mener à bien les réformes nécessaires pour soulager son peuple des maux qui l'accablent. Mais un complot mené par son jeune frère la condamne brusquement à l'exil. Guidée par des signes étranges, Tilda décide de reconquérir son royaume avec l'aide de ses deux compagnons. Commence alors un long périple, où leur destin sera lié à "L'âge d'or" ; bien plus qu'une légende, bien plus que l'histoire passée des hommes libres et de leur combat, c'est un livre oublié dont le pouvoir est si grand qu'il changera le monde.




Extrait : 





Extrait du volume 1 de L'âge d'or.


Mon avis : 

J'ai été charmée par le genre de la bande-dessinée: une épopée médiévale, ce qui est plutôt rare, du moins pour moi. J'ai bien aimé l'évolution des différents personnages, notamment celle de la princesse. Malgré le fait que les auteurs aient introduit du fantastique, l'histoire de guerre de pouvoir est à mes yeux extrêmement crédible. Je ne trouve pas qu'on s'attache particulièrement aux personnages mais je ne trouve pas que se soit un point fondamental dans cette histoire, ce n'est absolument pas dérangeant.

Graphiquement, cette bande-dessinée est une pépite. Comme vous pouvez le voir dans l'extrait juste au-dessus, les planches sont extrêmement détaillées, notamment au niveau du décor, qui parfois, dans d'autres bandes-dessinées peut paraître bâclé. Mais ici on pourrait facilement passer cinq minutes par planche pour observer la beauté des détails. J'ai aussi énormément été touchée par la vivacité des couleurs et l'harmonie de ces dernières aux fils des pages. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de poésie dans les dessins qui apporte beaucoup d'émotions à l'histoire en elle-même. Je vais me répéter mais, pour moi, le vrai point fort de cette bande-dessinée, c'est son graphisme, ses dessins. C'est ce qui me reste le pus en tête, même un bon mois après.

En bon boulet que je suis, j'ai réalisé à la fin de cette bande-dessinée, que c'était un tome 1... alors que c'est écrit sur la couverture... du coup j'étais dégoûtée de ne pas avoir la suite tout de suite parce que je voulais absolument savoir comment ça allait se passer pour les personnages ! Donc ne faites pas la même erreur que moi, mettez vous bien en tête que ce n'est pas un one-shot (à priori ce sera une duologie).

Ma note :

17/20


Infos complémentaires :

Genre : Bande-dessinée, Fantasy
Editions : Dupuis (Aire Libre)
Date de parution : 2018
Nombre de pages : 232

mardi 12 février 2019

L'atelier des sorciers T1/T2/T3 | Kamome Shirahama


Tomes 1, 2 et 3 de L'atelier des sorciers 


Résumé : 

Coco a toujours été fascinée par la magie. Hélas, seuls les sorciers peuvent pratiquer cet art et les élus sont choisis dès la naissance. Un jour, Kieffrey, un sorcier, arrive dans le village de la jeune fille. En l'espionnant, Coco comprend alors la véritable nature de la magie et se rappelle d'un livre de magie et d'un encrier qu'elle a achetés à un mystérieux inconnu quand elle était enfant. Elle s'exerce alors en cachette. Mais, dans son ignorance, Coco commet un acte tragique !
Dès lors, elle devient la disciple de Kieffrey et va découvrir un monde dont elle ne soupçonnait pas l'existence !


Extrait : 







Extrait du tome 1, chapitre 1


Mon avis : 

Alors ces mangas sont d'une beauté et d'une mignonnerie absolue ! Rien que par les couvertures, je suis conquise. De tome en tome, je suis toujours aussi subjuguée par la beauté et la qualité du dessin. J'aime énormément les traits des personnages et tout particulièrement leurs vêtements qui ont le don de me fasciner ainsi que les dessins faits par les sorciers pour lancer des sorts. 

Coco, la petite fille humaine qui souhaite devenir sorcière, est, sans trop de surprise, un de mes personnages préférés. Elle est douce, drôle et regorge d'une force mentale et d'une volonté à toute épreuve. Son souhait de devenir sorcière est noble car c'est son seul moyen pour parvenir à délivrer sa maman d'un sortilège qui l'a changée en pierre. Malheureusement pour elle, les éléments ne sont pas toujours avec elle. Elle se retrouve au milieu des machinations de sorciers utilisant de la magie noire, interdite. Mais elle a la chance d'avoir pour mentor, Kiffrey, comme trois autres petites sorcières. Kiffrey la soutient énormément et sait la guider avec justesse. Il est doux avec ses élèves et plein de ressources, c'est sans aucun doute un puissant magicien. 

J'ai aussi beaucoup aimé le système de magie mis en place par la mangaka. Cela consiste à dessiner des signes précis d'une certaine taille et dans un certain sens, le tout avec une certaine encre, et hop le sort prend forme. Ça m'a personnellement donner envie d'essayer de les dessiner... sait-on jamais, il pourrait se produire quelque chose. 

Le fait qu'on traverse des périodes sombres et surmonte des épreuves avec les personnages puis que s'en suive une période plus douce donne un bon équilibre au manga selon moi: pas trop de noirceur, ni un sentiment d'histoire trop plate.
J'ai fortement hâte de lire la suite de cette saga de manga, car on y trouve beaucoup de mystère, notamment autour de la magie noire et de ceux qui l'utilisent. Je pense que ces mangas s'adressent à tous, qu'importe l'âge et le sexe (par exemple, je les ai fait lire à mon papa, et je ne crois pas me tromper en disant qu'il attend la suite avec presque autant d'impatience que moi).

Mes notes :

17/20
Tome 1
18/20
Tome 2 
17/20
Tome 3


Infos complémentaires :

Tome 1
Genre : Manga, Fantastique
Editions : Pika (Seinen)
Date de parution : 2018 (1ère publication VO: 2016)
Nombre de pages : 208

Tome 2
Genre : Manga, Fantastique
Editions : Pika (Seinen)
Date de parution : 2018 (1ère publication VO: 2016)
Nombre de pages : 192

Tome 3
Genre : Manga, Fantastique
Editions : Pika (Seinen)
Date de parution : 2018 (1ère publication VO: 2017)
Nombre de pages : 192

samedi 9 février 2019

Simon Thorn et le sceptre du roi animal | Aimée Carter


Tome 1 de Simon Thorn


Résumé : 

Simon Thorn a le pouvoir de parler aux animaux. À douze ans, il découvre le secret de ses origines : il est un Animalgame, un être capable de se transformer en animal. Et sa première métamorphose pourrait bien décider du destin de tout un peuple, car il l'ignore mais il est l'héritier du roi des aigles et de la reine des loups... en guerre depuis toujours.


Extrait : 

Toc toc. Toc toc toc.
Simon Thorn ouvrit grand les yeux. Allongé dans son lit, la respiration lourde, il plissa les paupières sous l’effet de la lumière matinale. Il avait été réveillé en plein rêve, et plus il tentait de s’en souvenir, plus vite il l’oubliait. Il avait pourtant l’impression que c’était un rêve important et, même s’il ne se souvenait pas d’avoir vu son visage, il était à peu près sûr d’avoir songé à sa mère. Toc. Toc toc toc.
Il se tourna, l’esprit embrumé par le manque de sommeil. L’odeur de pancake qui se répandait dans le petit appartement de New York qu’il partageait avec son oncle lui noua l’estomac. Même la perspective des pépites de chocolat ne rattrapait pas le fait que c’était le jour de la rentrée au collège.
Toc. Toc toc. Toc toc toc.
Perché sur le rebord de la fenêtre, un pigeon donnait de petits coups de bec sur le verre. Simon gémit.
– Il est trop tôt. Reviens plus tard !
Le pigeon continua de donner des coups de bec, se montrant de plus en plus insistant. Cela n’avait rien d’inhabituel. Simon s’était aperçu que les pigeons étaient, d’une façon générale, extrêmement impolis et d’un égocentrisme incroyable. Sans compter qu’il n’avait pas trouvé le sommeil avant presque minuit, hanté par ses pensées et son estomac en compote. Les pigeons, eux, ne s’intéressaient qu’à une chose…
– Manger ! roucoula l’oiseau pendant que Simon ouvrait la fenêtre.
Une douzaine de volatiles vinrent alors se poser sur l’échelle de secours.
– Manger ! Manger ! Manger !
– Je n’ai rien pour vous, les gars.
– Mais si ! On le sent ! dit le premier pigeon qui vola à l’intérieur de la chambre et se posa sur la table de nuit.

Extrait du chapitre 1, Pancakes au pigeon


Mon avis : 

En voilà, une bonne manière de commencer cette année 2019. Sur les conseils d'une amie qui avait beaucoup aimé cette lecture, je m'y suis lancée en sachant que ça allait être bon. Et... ça n'a pas manqué ! 

Les personnages sont forts et crédibles, tous avec des personnalités très différentes. Les adultes ainsi que les jeunes adolescents sont tous de très bons personnages, avec des réactions inattendues mais possibles. Même les méchants sont réussis, on les déteste bien entendu, mais après tout ils sont là pour ça. J'avoue avoir un mon petit chouchou: Jam le jeune garçon/dauphin, il est tout bonnement adorable et si gentil, bref c'est mon pref! Winter aussi est un personnage très intéressant qui apporte une réelle touche de mystère car on ne sait jamais vraiment si ses intentions sont bonnes. 

L'intrigue du roman est vraiment sympa, avec de nombreux rebondissements et même si on peut deviner quelques éléments, on n'est jamais sûr avant de les voir écrits noir sur blanc, et quand on les lit, en fin de compte, on est plutôt content. C'est un "Ahhh! J'le savais!!" qui fait plaisir. En bref, j'ai beaucoup aimé suivre Simon essayant de démêler le vrai du faux de tout ce monde fantastique dans lequel il vient d'être propulsé, et de comprendre qui sont les méchants et les gentils de l'histoire. J'ai aussi beaucoup aimé tout découvrir en même temps que Simon, le fait qu'il ne connaisse rien au monde, comme le lecteur, renforce l'attachement qu'on a pour lui. Ce roman apporte avec brio de nombreuses émotions aux lecteurs: rire, larmes, colère, surprise... Un bon mélange qui fait qu'on a du mal à lâcher le livre. Je vous le conseille grandement que vous soyez enfant, ado ou adulte.

Ma note :

17/20


Infos complémentaires :

Genre : Fantastique, Jeunesse
Editions : Michel Lafon (Jeunesse)
Traduction : Cyril Laumonier
Date de parution : 2018 (1ère publication VO: 2016)
Nombre de pages : 331